jeudi 19 novembre 2009

Écrire Sa Pensée

Il semblerait qu'encore une fois, aux nouvelles (et en première page du chef de file en la matière, le Journal de Montréal), on ait parlé du fait français au Québec, non pas de l'importance de conserver la langue et la culture qui nous est propre, mais plutôt du nivellement par le bas que l'on fait en acceptant de plus en plus de fautes d'orthographes dans notre société, de l'école au monde professionnel en passant par le monde des affaires et même de la publicité.

C'est une chose d'être inventif et de faire des jeux de mots, il en est tout autre que de tolérer la médiocrité et de viser le plus bas possible plutôt que d'élever le discours (et le public moyen) d'un cran.

Boileau disait:
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément
Si on ne peut pas épeler les mots comme il le faut ou, pire, si on confond un mot pour un autre, comment peut-on avoir les idées claires? Il y a une sacrée marge entre ''qu'un gars qu'on aime'' et ''qu'un gars con aime'', et ceux qui ne peuvent pas la remarquer n'aiment que des cons - et on revient à récompenser la médiocrité. Ça fait un monde de brebis sans cervelles, de fans du Canadien qui n'a plus besoin de gagner pour faire de l'argent, de voteurs de Parti Libéral quand on a peur d'avancer et d'ADQ quand on a peur des étrangers.

Je ne suis pas le plus grand fan des Cowboys Fringants, mais quand même:
(...) Mais quand je r'garde ça aujourd'hui
Chu donc pas fier de ma patrie
Ça dort au gaz dins bungalows
Le cul assis su'l statut quo

Dans ce royaume de la poutine
On s'complait dans' médocrité
Bien satisfaits de notre routine
Et du bonheur pré-fabriqué (...)

Si c'est ça l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si tu rêves d'avoir un pays
Ben moi j'te dis qu't'es mal parti
T'as ben plus de chances de gagner à' loterie (...)

Si t'es content de ce pays
Ben ça mon homme c'est ton avis
Tu dois être le PDG d'une compagnie

C'est ça l'problème de ma patrie
Y'a pas personne pour s'indigner
Contre la fausse démocratie
Qui sert les riches et les banquiers

Dans cette contrée peuplée d'ignares
'Faut pas trop s'rappeler d'son histoire
Ici y'a juste les plaques de char
Qu'y ont encore un ti-peu d'mémoire...

Si c'est ça l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si c'est ça qu't'appelles une nation
Probable que tu sois assez con
T'es mûr pour te présenter aux élections...
On a les gouvernements que l'on mérite, c'est plus souvent qu'autrement vrai. Mais il faudrait un leader, un meneur, quelque part, qui se lève et éduque notre crisse de masse épaisse pour nous sortir de cette impasse culturelle, sinon, à quoi bon sauver la culture, si elle se limite à Céline Dion, le Centre Bell et ce que Québécor nous dit d'aimer?

Ici, un post de Matante Fuck Off (que je lis régulièrement), plus sobre et moins négatif que le mien, qui m'a tout de même inspiré cette diatribe. Aussi à lire: les commentaires après ses textes, tout aussi incisifs et éclairés, qui ajoutent souvent au texte même.

Et puisque j'ai versé un peu dans la politique, Monsieur Réponse nous conseille de se tourner vers l'anarchie, quoiquequ'une anarchie assez spéciale...

lundi 16 novembre 2009

Ça Prend Des Mots Pour Faire Des Phrases

Tu sais, y'a 6 lecteurs avoués ici. Peut-être aussi des anonymes qui regardent de temps en temps. Mon blogue perso en français n'en a pas un seul, celui où je nomme les décorations que j'ai dans mon bureau en a un (!), comme mon blogue principal en anglais (quoique celui en anglais a des commentaires d'une bonne demi-douzaine de personnes différentes, mais ils ne daignent pas s'y abonner publiquement).

Et anyway... public ou pas, pour un blog, c'est moyennement (pas) grave, parce que si public il y a à avoir, il pourra lire tout ce qui a été publié précédemment, un peu comme quand on était au Cégep et que les filles se sont mises à lire Milan Kundera - une chance qu'il n'a pas attendu à 1998 pour se mettre à écrire, parce qu'on aurait perdu des dizaines de ses textes (dont L'Insoutenable Légèreté De L'Être) à se mettre sous la dent.

Les mots publiés qui ne passent pas au feu restent, comme les dessins dans les cavernes, comme les traces de cassures et de fêlures sur nos os, comme les peines d'amour dans nos coeurs. Et comme lire, ça se fait relativement vite, on peut se taper une intégrale assez rapidement si elle vaut la peine et si elle se laisse dévorer - un peu comme un bon steak saignant ou une fille de qualité.

Et ils peuvent être repris ailleurs aussi, dans des ouvrages de référence, des livres, sur d'autres sites web, dans des journaux - intégralement ou en étant retouchés (tu me connais, je préfère ne pas me mêler d'un texte une fois qu'il est terminé, mais si tu le voulais, la possibilité existe de le faire). La vie d'un texte ne se limite pas au premier endroit où il a été publié.

Moi, ce qui me gosse le plus quand il n'y a personne, c'est pour un événement, une performance, un show - quelque chose qui ne se reproduira plus jamais de la même façon - comme mes shows. Et y voir le même monde tout le temps, ça fait que je n'ai plus le goût de les faire payer pour venir me voir - tu ne peux pas, moralement, t'abreuver sur le sang de tes fidèles indéfiniment.

On a un bon dialogue ici, même si des fois je vise un peu plus à droite que je ne le pense vraiment dans le seul but - avoué - de te faire réagir.

Pis, comme tu me le disais au début: c'est pas grave, si c'est bon, ''ils'' vont venir. Laisse-les.

Sinon, au pire, les extra-terrestres qui découvriront notre civilization quand il sera trop tard (2015?), eux, se rendront compte de la pertinence de deux impertinents amis à la mort (et à la moelle) malgré le fait qu'ils sont séparés par une superpuissance dont la capitale commence par un W (''Winnipeg, zénéral?'').

dimanche 15 novembre 2009

Crisse... J'ai l'impression que notre blog agonise et je ne sais plus quoi faire...

Crisse de Sébastian... Tu avais tellement raison quand tu disais que cela (j'aime dire cela, "tiens", cela me donne l'impression que je parle correctement) te faisait chier quand tu arrivais devant une foule de ... 25 personnes. Tu me disais que c'était bien mais... Moi je ressens la même chose. Écoute... Écrire, ce sont des idées. Je suis sûr que pour toi c'est la même chose. Tu ne te sens pas écouter. Le problème c'est le même pour toi que pour moi: On ne nous écoute pas. Alors il faut cracher...
.

dimanche 8 novembre 2009

En autant que ce soit un complot... oui.

Mon message sur le sujet ne sera pas très long parce que je trouve que, dans le fond, ce n'est pas un sujet qui mérite une attention énorme. On va donc faire la part des choses. On va donner raison aux deux grands intellectuels de La Presse. On va donc vacciner les joueurs de hockey en premier pour faire plaisir à l'auteur de Snappent pis Bourdonnent.

Sauf que, pour faire plaisir aux Francs Tireurs, on va les vacciner en partant de ceux qui possèdent le plus les caractéristiques du segment "femmes et enfants" de la population, en allant jusqu'au plus homme. Ça veut donc dire que Carey Price va être vacciner en premier et que George Laraque ne sera pas vacciner avant les bénéficiants des bonnes causes qu'il parraine.

Maintenant, faut juste espérer que la théorie du complot soit vraie et que le vaccin soit réellement un moyen de diminuer la population de la planète. De cette façon, on va tous en sortir gagnant: Halak va devenir notre gardien numéro 1 et Laraque va enfin avoir sa chance de nous éblouir chaque samedi soir avec ses savoureux combats de boxe. Personnellement, je trouve que ce sont eux les moins femmes et enfants de l'équipe et ils ne méritent donc pas d'être vacciner en premiers.

Alors, si le vaccin est un complot des russes pour en finir avec les occidentaux, au sein du Canadien, je dirais que ce serait les Halak et les Laraque en derniers, les Latendresse et les Lapierre en avant-derniers et les Metropolit en avant-avant derniers. Alors oui, vaccinez-les autres en premier, en autant que ce soit un vaccin russe pour en finir avec nous.

samedi 7 novembre 2009

Vacciner Les Hockeyeurs En Priorité...

Salut, Alex.

Je voulais encore une fois parler d'un sujet d'actualité avec toi: vacciner les joueurs de hockey en priorité.

J'en parle sur mon blogue en français, et je vais le citer plus bas, mais je tiens à ajouter que moi, je ne m'y soumettrai pas.

Trop de niaiseries dans la liste d'ingrédients inactifs (au nombre de crevettes que je mange par semaine, j'ai ma dose de mercure, merci quand même!), actifs (youppi, un adjuvant, juste quand on sait que cette souche particulière de la grippe aime particulièrement les systèmes immunitaires renforcés!) - sans compter que le vaccin a plutôt été conçu pour la grippe H5N1 (la grippe aviaire, pas porcine, ce qui revient à regarder l'Orange Mécanique au lieu de Peau De Banane), ni qu'il n'a pu bénéficier des 2 à 5 ans habituellement requis de tests avant sa mise en marché.

Oh, et aussi parce que le manufacturier principal, Glaxo-Smith-Klein, ou GSK pour les intimes, est un de mes anciens clients pharmaceutiques chez Head - un christ de croche à part ça, côté éthique.

Tout ça pour mener au sujet du jour.

Comme je le dis dans mon texte, Réjean Tremblay approuve, Patrick Lagacé pas.

Et mes arguments:
Les raisons contre, elles sont faciles à trouver: égalités sociales, soigner les plus à risques point-de-vue santé en premier (les enfants, les asthmatiques graves, la veuve et l'orphelin).

Sauf que les sportifs sont également très à risque.

Ils suent ensemble ou l'un contre l'autre, partagent chambres d'hôtels, vols d'avions (des incubateurs à maladies s'il en est), toilettes plubliques, douches, bouteilles d'eau ou des Gatorade et travaillent dans des espaces restreints. Et dans leur temps libres, de jour, visitent des enfants malades dans des hopitaux et, de par leur statut social, le soir, ensorcellent nos jolies demoiselles dans les bars.

Dans le seul but de sauver les enfants malades et les jeunes femmes à la cuisse légère qui, elles, pourrainet ensuite contaminer moult musiciens et quelques saoulons ici et là, les joueurs de hockey doivent absolument passer en premier.

Bon, on dira qu'ils seraient ainsi privilégiés parce qu'ils sont riches, mais, justement, puisqu'ils sont riches, ils sont aussi plus taxés et imposés que le commun des chômeurs - et paient ainsi plus que leur part des effectifs médicaux.

Donnez-leur une centaine de doses et laissez leurs médecins (ceux que les équipes professionnelles paient à grands coûts) les leur administrer - on ne nuira ainsi donc pas au système, puisqu'on garderait les médecins québécois et les infirmières pour le grand public, tout en protégeant la santé de nos héros sur patins.
Curieux de connaître ton opinion...