jeudi 2 septembre 2010

Bellemare Vs Charest

J'apprécie au plus haut point la guerre médiatique que Marc Bellemare livre à Jean Charest en ce temps mort de politique au Québec. Puisque le PQ dort au gaz (un peu commes les Démocrates aux States) et que L'ADQ prouve qu'elle est morte, les Disgraciés de Charest nous divertissent eux-mêmes.

Ne vous y trompez pas, par contre: s'il y avait élections auourd'hui, les Libéraux gagneraient toujours haut-la-main malgré les innombrables scandales de corruption et le taux d'insatisfaction à son endroit: les anglophones, les anti-séparatisses et les ''amis du Parti'' à eux seuls font le tiers du vote. Il faut ajouter à cela les partisans du PQ qui haïssent Pauline Marois et les gens de droite qui préfèrent voter Libéral que de gaspiller leur vote sur l'ADQ et - paf! on a 50% de l'électorat, drette là, sans même se forcer. Deux ou trois promesses électorales, ''santé, éducation, familles, baisses d'impôts, sécurité'' - et bang! Majorité. Fin de la parenthèse.

Toujours est-il que le seul adversaire de taille pour les Libéraux sont les Anciens Libéraux. Et Marc Bellemare, puisqu'il accuse le gouvernement sans avoir toutes les preuves en mains, doit rendre sa cause publique. Parce qu'on sait tous que c'est comme ça que ça fonctionne en Amérique Du Nord: les amis du Parti et les Grands Donateurs s'achètent le droit de nommer des ministres et, dans ce cas-ci, des juges.

Charest, lui, bien qu'il sait qu'il est dans le tort, appuyé tel qu'il est non seulement par son avocat personnel mais aussi celui du Parti et celui du Gouvernement, sait aussi qu'il risque bien de gagner en cour. C'est pourquoi il poursuit Bellemare pour diffamation, question de se redorer le profil et de recevoir une compensation financière après s'être fait trainer dans la boue.

Mais voici que Bellemare contre-attaque avec une contre-poursuite à son tour - et exige, en plus, que la Cour invalide celle du premier ministre, parce qu'elle a été déposée sous le nom de ''Jean Charest'', qui est le nom d'artiste du premier ministre, dont le nom officiel est John James Charest.

Bien entendu, tout cela est connu depuis longtemps, mais Bellemare se sert de l'opinion publique pour démoniser Charest, le faire non seulement passer pour anglophone mais aussi comme menteur, ou cacheur de vérités.

La semaine dernière, Bellemare avait la faveur du deux-tiers de la population. Je crois bien qu'il va monter ça aux trois-quarts. Bien joué, ancien ministre de la justice.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis derrière Bellemare: Le gouvernement se fait pointer du doigt, se monte sa propre commission d'enquête et refuse au PQ d'y prendre part, on voit ben que c'est louche en partant... pis qu'à chaque chose que Bellemare dit, Charest se presse de tout démentir aux MÉDIAS... EUH??? Attends là, c'est un procès ou une joke? Bastarache attend quoi pour lui faire fermer la trappe?!!