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vendredi 25 novembre 2011

Occupy Puerta del Sol movement?

Le seul argument qui justifie leur expulsion est celui qui prone le "si les autres le font, on doit le faire nous aussi". Il me semble que Montréal et le Québec depuis probablement la fin du règne du Parti Québécois et du maire Bourque (même si je trouve que ceux-ci ne brillaient pas non plus par leur originalité, seulement qu'on dirait que maintenant c'est pire) sont prisonniers d'une pratique extrêmement conformiste de la part de leur classe politique.

Le pire, c'est que cela semble commencer à déteindre sur notre population. J'ai l'impression qu'on est incapables d'élaborer des manifestations culturelles et sociales propres à nous.

D'ailleurs, selon moi, "Occupy Montréal" en est, malheureusement un exemple. On suit une supposée vague mondiale et, en plus, on se sent obligés de reléguer la traduction du nom du mouvement au second plan. Les mouvements "Occupy" aux États-Unis ne se sont pas sentis obligés de s'appeler "Los Indignados". Pourquoi doit-on appeler notre mouvement comme le leur? En plus, le livre qui a servi d'inspiration aux "Indignados" s'intitulait "Indignez-vous!"

En bref, notre classe politique est morose et manque d'originalité et notre rébellion est morose et manque d'originalité. Ce n'est toutefois pas une raison pour évincer les "Occupy". Peut-être que, avec un peu de temps, quelque chose de nouveau et d'authentique aurait pu en émerger.

Lettre ouverte à Gérald Tremblay

Suite à l'expulsion des Indignés du Square Viger, j'ai écrit cette lettre au maire de Montréal Gérald Tremblay:

(vous pouvez faire de même au maire@ville.montreal.qc.ca ou au geraldtremblay@ville.montreal.qc.ca)

Cher maire Tremblay,

je me rappelle d'une époque où il faisait bon vivre à Montréal.

Les transports publics passaient régulièrement, les rues étaient solides - lire sans nids-de-poule - et les trottoirs étaient beaux. Il n'y avait pas autant de graffitis laids, et beaucoup plus d'arbres. Les policiers n'avaient pas des airs de boeufs et dialoguaient avec les gens dans la rue (jeunes, vieux, passants, cyclistes).

S'il y avait corruption systématique dans les pouvoirs publics, c'était pas mal mieux caché qu'aujourd'hui. Montréal respirait la Culture, le bonheur, la joie de vivre.

Et tout le monde avait une histoire du genre ''mon oncle s'est chicané avec sa femme, il est allé coucher dans le parc pour le nuit''.

Or, semble-t-il que ce temps est révolu. Dorénavant, non seulement il s'y ferait expulser, il aurait aussi une amende et se ferait probablement tabasser en plus.

Les parcs sont un espace public. A-t-on si peur des itinérants qu'on doive les fermer à la même heure que les dépanneurs arrêtent de vendre de la bière, sinon avant? Ça ne peut pas être une question de sécurité, parce que ce n'est pas comme si les forces de l'ordre les arpentait à toute heure du jour, donc la nuit, ça devrait être pas mal pareil...

Ce qui m'amène au mouvement Occupy, les soi-disant indignés.

Ils ont une bonne cause, ils ne foutent pas le bordel, jouissent d'une attention médiatique internationale, règlent leurs problèmes à l'interne... pourquoi les expulser plutôt que les aider? Parce que les Américains sortent les leurs par la force? Il serait tellement plus simple et rentable pour la Ville de leur fournir balais et sacs de poubelles et leur demander de tenir l'endroit propre s'ils veulent rester - le square serait le coin de rue le moins crotté en ville. Avoir l'air de les soutenir améliorerait beaucoup plus l'image internationale de Montréal que, disons, un weekend de Nascar où les touristes viennent voir nos cônes oranges - et les travaux publics seraient faits, à moins de frais.

En 2011, la répression devrait être le dernier moyen utiliser pour enrayer un problème - tous les intervenants dans tous les domaines vous le diront; papa et la ''strappe'', c'est une époque révolue.

Bien en vous même si mal vous en a pris,


Sébastian Hell
auteur, musicien, citoyen