Quand les Libéraux de Jean Lesage ont pris le pouvoir, ils ont commencé la Révolution Tranquille qui nous a sorti des années Maurice Duplessis, de l'assouvissement, des années de misère. Ils nous a fait psser des années 30 aux années 50.
La fin des années 60, elle, partout en Amérique du Nord et dans certains pays d'Europe, a été le théâtre de la contre-culture, qui a aussi amené son lot d'avancements idéologiques, égalitaires (femmes, Noirs, sentiment anti-guerre, etc).
L'identité Québécoise, elle, telle qu'on la connaît, a pris son envol au milieu des années 70, avec les shows de la St-Jean sur le Mont-Royal et culminant par la première victoire du Parti Québécois de René Lévesque.
La société a peu et très changené depuis, en même temps. Il y a une grande partie de la population qui croit que tout est encore beau, que nous vivons dans un monde créé par ces événements, mais qui se targue, en plus, d'être plsu '''réaliste'', surtout économiquement.
D'autres veulent modifier notre façon de faire pour qu'elle revenienne plus idéalistes, notamment les jeunes.
Certains ''vieux'' semblent oublier que les principes défendus par les jeunes sont les mêmes que les baby-boomers ont obtenu il y a 50 ans, traitent les jeunes d'enfants-rois et utilisent un ton méprisant quand vient le temps d'un véritable débay de société. Un ton, qui, souvent, rappelle celui du ''s'ils sont pas contents, qu'ils retournent dans leur pays'' du débat des accomodements raisonnables... sauf que la jeunesse, son pays, il est ici.
C'est elle qui devra vivre dedans le plus longtemps, c'est elle qui est ignorée quand vient le temps de le (re)modeler. En plus, on ne parle d'elle et de ses revendications que quand il y a des débordements (de la casse, de la violence - peu importe le ''bord'' qui commence). Crisse - sont pas cons, si c'est juste quand ça pète qu'ils passent à la TV et que le Premier Ministre Jean Charest se pointe le visage - lui qui, en plus de trois mois de crise n'a JAMAIS rencontré les étudiants - ben, ils vont en faire de la casse!
Les boomers semblent oublier que les hopitaux ''gratuits'', l'éducation ''gratuite'', les pensions ''généreuses'' - non seulement ce sont eux qui les ont obtenus, en se battant contre leurs aînés, en se faisant traiter d'enfants-rois, ce sont également eux qui, une fois ayant trait la vache, se sont assurés de la saboter bien comme il faut, à sabrer dedans au point où plus rien n'est gratuit ni généreux - sauf, bien entendu, les contrats gouvernementaux empreints de corruption généralisée.
Tout ça dans le territoire le plus imposé et taxé en Amérique.
On enlève des services aux citoyens pour payer les amis du Parti et la mafia, dont un, Tony Accusro, est milliardaire grâce à ses contrats!
Les boomers, ça chiale quand on parle d'instaurer des péages aux ponts, d'augmenter la taxe sur l'essence... mais les jeunes qui veulent avoir droit aux mêmes services qu'eux ont eu, faudrait qu'ils ''fassent leur part''?
On ne s'est pas compris, Papi.
Ce n'est pas que vous nous avez élevé à tout avoir, tout cuit dans le bec. NON.
C'est que vous nous avez élevé dans un pays démocratique, socialement responsable, qui va prendre soin de ses aînés autant que sa jeunesse, que la prochaine jeunesse. Vous nous avez élevé dans un pays fondé par deux peuples qui s'haissaient et qui finiront inévitablement par se séparer en nous disant qu'il fallait préserver notre identité pour ne pas être perdus quand le temps arrivera.
Vous nous avez élevé dans un pays de Chartre des Droits, où l'ONU nous considérait la Voix de la Raison; qui se soucie de l'environnement et ne donnera plus jamais nos ressources naturelles à des étrangers qui nous ''mangeront la laine sur le dos''.
Vous nous avez élevé dans un pays où être au service de son peuple était de l'écouter, de l'aider à progresser, un pays où on pouvait se permettre gouvernement minoritaire après gouvernement minoritaire pour modérer les points de vue; un pays qui privilégie la santé et l'éducation - deux clés à l'autonomie intellectuelle et économique.
Vous vous êtes battus pour ce pays; nos grand-parents ont souffert pour vous le donner; nos ancêtres s'y sont installer sans savoir qu'un jour, l'Utopie serait presque possible - si seulement ceux qui avaient mis en nous ces rêves n'avaient pas changé leur chemise de bord.
On ne te veut pas de mal, Papi. On va prendre soin de toi, parce que tu as fait la preuve pendant 40 ans que tu n'en étais pas capable. Nos routes sont une risée mondiale, nos hopitaux sont contaminés d'un mur à l'autre, nos citoyens s'engueulent à ne plus rien entendre, nos forces de l'ordre sont trop occupées à prendre des photos des jeunes ou les tabasser pour faire leur vraie job (arrêter des criminels, traquer des voleurs, des violeurs, résoudre des meurtres), le Fédéral rie de nous et à chaque jour brime notre droit de parole, nos buildings s'écroulent, nos maires abusent de leur titre.
Tout ça, c'est vous.
C'est vous comme la peur d'élire André Boisclair parce qu'il préfère dormir (ou pas) avec des hommes, alors que vous n'avez jamais jugé bon d'élir une femme (Kim Campbell, on se rappelle, c'est Brian Mulroney qui l'a placée là quand il a vu qu'il perdrait ses élections).
En analogie de hockey, certains d'entre vous avez été des Pierre Gauthier, d'autres des Réjean Houle; dans la plupart des cas récents, vous avez été des flops monumentaux, des erreurs monstrueuses.
Nous méritons la chance de vous démontrer comment ça pourrait marcher, aprce qu'avec vous, chers dinosaures, nous marchons vers l'extinction.
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