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vendredi 25 novembre 2011

Lancement: 4 Minutes To Midnight

Mes amis chez 4 Minutes To Midnight - une revue littéraire plus souvent qu'autrement alliant poésie et mise en page, figures de style autant que typographie, lancent leur édition courante ce soir, plus bilingue qu'à l'habitude, à la librairie Drawn & Quarterly à Outremont.

Aussi, cette fois-ci, la revue est dédiée à Expozine et la mise en marché de l'art indépendant au Québec; j'y ai contribué un texte en français, articulé autour de la musique. Par contre, mon texte s'est vu modifié quelque peu...

C'est donc sans complexe que je vous offre ici ma version originale, alors que vous pouvez commander la version abrégée et re-montée sur le site de la revue. Je partage ici puisque ça parle d'un contexte relativement social, soit la création et la diffusion de la culture...


Le Québec, en tant qu’îlot majoritairement francophone dans un océan anglophone, est unique dans sa façon de voir la Culture, dans un pays où les deux peuples colonisateurs tentent tant bien que mal de se différencier culturellement des États-Unis.

Le Canada anglais a réussi à former des artistes qui se différencient de leurs compères américains de deux façons : en encourageant ceux qui en sont carrément différents (The Tragically Hip et Rush en musique, le Woodlands Style ou les Painters Eleven en peinture, le Vancouver School en photographie pour ne citer qu’eux) d’une part, et en s’hyper-américanisant de l’autre et faire des artistes canadiens-anglais des figures importantes aux États-Unis (Nickelback, Shania Twain et Céline Dion en musique, Michael J. Fox, Pamela Anderson et Jim Carrey au cinéma, Margaret Atwood et Douglas Coupland en littérature)- s’inspirer du star-système et l’infiltrer pour foisonner.

Au Québec, vu le contexte de la langue, les éditeurs se sont rassemblés pour s’entraider et créer une sous-culture (du point de vue nord-américain) qui deviendrait son propre star-système, avec une demi-douzaine de ‘gros’ éditeurs de livres, deux plus grandes compagnies de disques (Audiogram et Québécor) et un tout petit groupe de producteurs de cinéma qui engage toujours les mêmes visages, qui changent aux 10 ou 15 ans.

Le hic, c’est que tout cet ‘establishment québécois’ continue de se vendre comme étant des regroupements d’artistes indépendants, des petits travailleurs honnêtes pas trop riches, qui ne sont que des mouches comparées à leurs comparses américains, sauf que ce sont eux qui dominent la culture populaire, la radio, la télé, le cinéma, les salles de spectacles (surtout celles de plus de 100 places), les comptoirs à journaux… sans compter que Québécor est une grande entreprise d’envergure internationale qui tisse ses toiles dans la plupart des domaines économiques.

Et le reste de la Culture, celle qui n’est pas annoncée dans les épiceries, doit soit être considéré comme ‘la relève’ qui tente de percer dans ce marché, soit une culture vraiment, absolument indépendante, résolument en marge. En fait, plusieurs variétés de sous-cultures existent : quelques-unes tournées vers les Américains (punk hardcore, fanzines) ou vers les Européens (la musique métal et les films gore), la filière indie-rock à succès, les punks francophones, les poètes qui font plus de spectacles/lectures qu’ils n’ont de textes sortis en recueils…

N’empêche qu’on semble loin du Refus Global, qu’il ne se dégage guère d’unité, d’esprit de corps. Qu’on pense seulement au groupe punk The Sainte Catherines : leur leader, Hugo Mudie, a lancé sa propre compagnie de gérance, L’Écurie, qui en plus produit des spectacles et un mini-festival nommé le Pouzza Fest; un de leurs anciens membres, Wood Nadeau, promeut aussi des spectacles – d’abord seul, puis avec le collaboratif Mon Œil, devenu depuis L’œil du tigre, qui est avec le temps aussi devenu une maison de disques. Et bien que les deux clans collaborent souvent, à présenter des spectacles chacun de leur côté, ils se divisent le public-cible – pas seulement en argent, dont le montant est, avouons-le, quand même assez minime, mais surtout en gestion de temps. Qui a le temps d’aller voir deux concerts du même type par semaine alors que l’offre de divertissement à Montréal est presque sans limite?

Il y a aussi ce qui se produit entre les scènes différentes : la scène noise nouvellement implantée à St-Henri se rend moins souvent sur le Plateau ou dans le Mile-End; les salles du centre-ville ferment à vue d’œil, par dizaines, et celles qui demeurent sont trop grandes pour accueillir des groupes de moindre envergure et des projets plus osés. Les salles underground qui opèrent à la limite de la légalité se font fermer et celles qui demeurent se voient forcées d’opérer avec des budgets intenables, résultant en des factures salées qu’elles refilent aux groupes qui désirent s’y produire.

Il faudrait un organisme qui chapeaute toutes les scènes, presque bénévolement, afin de laisser libre cours aux artistes pour que ces derniers puissent s’occuper de faire ce qu’ils font de mieux : de l’art. Parce que créer est assez pointu en soi, et qu’après la création, vient la mise en marché et/ou la distribution de l’œuvre, qui elle non plus n’est pas qu’une partie de plaisir.

Mais aucune des grandes institutions ne veut en prendre charge : les ‘grands’ éditeurs préfèrent garder ceux qui font déjà partie de leur star-système; les ‘grands’ festivals préfèrent les artistes internationaux ou les ‘grands noms québécois’; les festivals de région n’en ont que pour les rockeurs de radio; et Pop Montréal est bien trop occupé à faire venir des oubliés des fins fonds des États-Unis qui n’ont pas fait de concerts depuis plus de 30 ans que de prêter l’oreille (et leur vitrine médiatique exceptionnelle) aux groupes émergents qui ne font pas partie de leur cercle d’amis.

Il faut dire que plusieurs musiciens, en jouant dans trois ou quatre groupes en même temps, trouvent eux-mêmes les moyens de se tirer des balles dans les pieds en multipliant l’offre d’entertainment (et par le fait même les demandes de subventions et les applications aux nombreux festivals et événements), en divisant le nombre de lieux d’exposition (en s’y produisant avec leurs groupes dits ‘secondaires’) et en étirant la patience de leurs proches, qui finissent par ne plus savoir où donner de la tête.

Et tout ça parce qu’il est dorénavant tellement facile de produire de la musique à rabais, soit en enregistrant live dans les locaux de pratique, en spectacle, ou chez soi sur un ordinateur – même un portable. Et ensuite, pour le sortir, il suffit de graver un CD-R encore dans son ordi, ou de convertir en mp3 et l’envoyer à tout le monde.

Par contre, ce qui est compliqué, c’est de sortir de sa scène, de son noyau d’amis et d’irréductibles, de propager son message à un plus grand nombre d’oreilles. C’est là que de converger les scènes, de collaborer entre groupes, genres, promoteurs et labels pourrait profiter à plusieurs groupes - surtout dans une ville cosmopolite, culturellement vivante, curieuse et dépensière comme Montréal.

Parce que si une revue est limitée par son tirage (physique, elle n’a aucune limite numérique, évidemment), il n’en est rien de la musique qui, elle, se retrouve déjà en mode internet de nos jours et qui, plus souvent qu’autrement, tire sa force d’être entendue en direct, en concert, de la communion directe entre le public et l’artiste.

Et je persiste à croire qu’une ville comme Montréal peut très bien abriter autant de salles de spectacles aujourd’hui qu’en 2009 (on en compte une soixantaine de moins à l’heure actuelle), et qu’elles peuvent toutes être pleines – et que tous pourraient y trouver leur compte.

C’est d’ailleurs pourquoi j’organise chaque année UnPop Montréal – pour donner aux artistes une plate-forme où se présenter, où expérimenter, où s’amuser. Des spectacles gratuits pour inciter les gens à découvrir les perles rares qui ne demandent qu’à s’exprimer.
Parce que comme le dit si bien Wood Nadeau :
''La beauté de faire de la musique en ce moment, c’est que l’Industrie n’est plus en contrôle de la situation, nous le sommes. Et si l’Industrie tombe ou meurt, nous demeurerons actifs, parce que nous n’avons pas peur de perdre de l’argent, tant qu’on s’amuse comme des fous pendant ce temps-là.''
Le plaisir de créer d’un côté, le plaisir d’écouter de l’autre. Le retour à la case départ, à l’essentiel. Dire qu’on s’est laissé dire qu’on avait besoin de plus que ça pendant 50 ans…
Événement Facebook, pour ceux que ça intéresse.

mardi 16 novembre 2010

Le Cas Roberge - Coeur De Pirate




Il y avait longtemps que je n'avais pas parlé de Coeur De Pirate, depuis la controverse sur ses photos osées via Suicide Girls, en fait. Eh bien, voici une autre controverse dont elle aurait pu se passer et qui, encore une fois, a commencé dans les médias, à son insu: Maxime Roberge, animateur de radio de la chaîne Rock Détente, l'a traitée de ''plotte'', puis de ''plotte sale'' sur son compte Twitter.

Le twit, Roberge, ''suivi'' par très peu de gens, se pensait peut-être drôle et devait croire que ses paroles, du moins la première fois, ne dépasseraient pas son cercle ''d'amis'' sur la toile, et c'est pourquoi in a rajouté #ADISQ à son deuxième post, question de faire apparaître son commentaire insignifiant - le deuxième, celui où la ''plotte'' devient ''sale'' - sur la page de l'Adisq, qui, elle, est suivie par des milliers de gens normaux et plusieurs journalistes.



Peut-être qu'au Saguenay, les filles tatouées ont mauvaise réputation, faudrait le demander à Roberge, qui y sévit. Ou plutôt sévissait, parce qu'il a été remercié de ses services. Qu'importe, il aura maintenant tout le temps non seulement de répondre à vos interrogations sur les filles tatouées du Saguenay, mais aussi d'analyser le tout en profondeur s'il ne le sait pas déjà.

Plusieurs choses me surprennent dans toute cette histoire. Premièrement, je me rends compte qu'il y a de la radio-poublle à l'extérieur de Québec. Ensuite, il n'y a pas que les gens du Sud des États-Unis qui semblent avoir régressés de 75 ans dans les cinq dernières années, ceux des trous du Québec - communément appelés ''régions'' - aussi. Ça vote Conservateur, insulte les femmes, veut abolir le registre des armes à feu... ne reste plus qu'à retourner en masse à l'église et enlever le droit de vote aux minorités ethniques et la transformation sera complète.

Le plus étourdissant de l'histoire, par contre, est que Roberge animait à Rock Matante - la station qui a peur de faire jouer des ballades d'Éric Lapointe parce que c'est ''trop tough'', qui a la même playlist depuis des décennies et la seule place où Coeur De Loup joue règne encore tous les matins. Je peine à croire que les animateurs de la station ne soient pas aussi ''safe'' et proprets que leurs auditeurs.

Mais tabarnak, qu'est-ce qu'elle vous a fait, la Pirate? Traitez-vous Ginette Reno de ''grosse truie'' sur vos comptes Twitter, les caves? On peut ne pas aimer sa musique - quoique je ne suis pas certain à 100% que Roberge l'ait même écoutée - mais de là à insulter la chanteuse non pas directement sur son physique mais sur ce qu'on assume que son physique contient, des insultes dégueulasses et RÉPÉTÉES en plus, il faudrait que Roberge n'ait plus jamais accès à un micro pour le reste de sa vie. À part peut-être dans son sphincter, si je le croise dans une ruelle.

Dire qu'elle venait de gagner un trophée amplement mérité récompensant le fait qu'elle rayonne hors-Québec. Nul n'est prophète en son pays?

mardi 7 septembre 2010

Pas De Bruit Dans Mon Plateau

On y revient assez fréquemment...

Depuis un an et demi, des tonnes de petites-et-moyennes salles de spectacles ont fermées: Zoobizarre, Main Hall, Les Saints, Lab.Sybthèse, Kola Note, Le Medley, Le Spectrum, Black Dot, Le Sergent Recruteur, Green Room, Baloo's, LBH, The Pound... sans compter celles qui ont dû déménager ou vendre pour survivre, telles Katacombes, Jupiter Room (maintenant Le Jukebox, à la clientèle de style douchebag/450/cheveux graissés et peau orange/char sport rouge)...


Souvent, pour cause de plainte d'un seul voisin. Maintenant, la Ville et le Plateau ont mis sur pied une nouvelle division policière dévoué au bruit dans leur quartier, appellée 'Noise', qui ont pour mission de donenr des amendes aux bars qui émettent trop de bruit... sans jamais préciser le nombre de décibels requis. Ainsi donc, si l'arrondissement a besoin de cash pour faire ses frais, l'escouade pourrait entrer dans un commerce où aucune musique ne joue et décerner une amende à sa guise, puisque le règlement n'en précise pas la teneur. Hot, non?


Encore plus con: les amendes sont maintenant jsuqu'à 10 fois plus salées qu'avant, et selon la nouvelle loi à Montréal, la notion de ''bruit excessif'' ne tient plus compte de l'heure de la journée (auparavant 23h), donc un commerce peut se voir faire les frais d'une amende même à midi, alors qu'il n'y a aucun voisin autour.



En plus, la ville est, depuis un an, à 'tolérance zéro' pour l'affichage sauvage - les posters de concerts sur les poteaux de lumières ou parcomètres; ils envoient leurs amendes par la poste aux artistes qui se produisent, au producteur du spectacle (si mentionné) et à la salle, pour 2000$ par poster trouvé. Alors que plus souvent qu'autrement, ni l'artiste ni la salle n'ont droit de regard sur la publicité d'un show ni où la pub sera affichée. Ghislain Poirier, DJ de renommée internationale, en parlait en avril dernier.


Le 26 août dernier, dans le cadre de mon festival UnPop Montréal, j'ai booké 6 shows au Parc Des Amériques dans le cadre de la vente trottoir sur la rue St-Laurent, un évènement officiel dont la Ville se vante année après année. Un show par heure, de 16h à 22h, celui de 21h à 22h étant acoustique. À 19h30, pendant la prestation de Desert Owls, deux policiers sont venus faire leur ronde; ils auraient pu envoyer des undercover, mais ils ont choisi d'envoyer deux policiers en uniforme à la place, pour intimider la foule sans raison. Le mood est passé de festif à méfiant. Même les deux enfants qui dansaient ont eu peur de leurs airs de boeufs. À 20h20, ils en ont remis: ils ne sont pas entrés sur le site mais ont demandé à Dead Messenger, le meilleur groupe live en ville, de baisser le son - ce qu'ils ont fait. Nous avons reçu une amende de plus de 500$ pour avoir utilisé des micros pour le set de 21h (Allan Lento avec Will Austin), qui avait été annoncé 'acoustique'... mais ils utilisaient bel et bien des guitares acoustiques - pas ploguées - et le micro n'était que pour la voix, et était bas - au niveau 1 du système de son. Juste assez fort pour se faire entendre à une trentaine de pieds à la ronde, donc une partie du parc.


La nouvelle a fait le tour de la ville et de ses journaux assez rapidement; encore une fois, Poirier s'est porté à notre défense via lettre ouverte.


Si la vie culturelle quitte le Plateau, les morons qui viennent de s'y acheter des condos et qui espéraient la quiétude de Candiac vont y vivre plus paisiblement, il est vrai, mais quand va venir le temps de revendre, ils vont découvrir avec surprise qu'un coin mort, culturellement, ça perd de la valeur. Alexandre Paré, DJ à temps partiel et bientôt maître en urbanisme, s'exprime très bien sur le sujet. Tellement que Cyberpresse a repris son texte.


Un bar qui ferme, c'est souvent une mini-entreprise qui fait faillite - le PIB qui baisse, la valeur mobilière aussi, et quelques cotes de crédit. C'est aussi une ou quelques dizaines d'employés qui perdent leur emploi, un taux de chômage qui grimpe, des travailleurs qualifiés qui nesont pas utilisés. C'est souvent un lieu où des artistes visuels exposent, donc une galerie de moins. C'est un lieu où entre 3 et 20 musiciens se font les dents chaque soir, soit dans le but de divertir les matantes de la Rive-Sud et de passer à Belle Et Bum et CKOI, soit s'investir dans la création originale qui fera de Montréal une ville qui gardera sa réputation actuelle internationale de métropole créative dans d'autres pays. Et c'est aussi perdre un lieu où socialiser en payant trop cher des breuvages alcoolisés dont la majeure partie du prix est une taxe/redevance à la SAQ, donc un impôt indirect. En plus des vrais impôts des employés et de l'entreprise.


Perdre une quinzaine de ces lieux en à peine plus d'un an est inacceptable dans une ville qui se respecte. Dans une ville qui ne veut pas devenir fantôme.


Même Mario Dumont disait, pas plus tard que la semaine passée, que Montréal, désormais, n'était que ville d'évènements - que les grandes compagnies n'y avaient plus leurs sièges sociaux, que les grands manufacturiers n'y étaient plus établis, que les emplois ouvriers, outre ceux de la contruction, y sont somme toute presque disparus. Il ne faudrait pas tuer dans l'oeuf ceux qui vont créer ces évènements...

mardi 1 juin 2010

Lettre Ouverte À Nathalie Petrowski

Bonjour,

j'ai apprécié votre chronique qui critiquait l'étude de MacLean's sur la culture - surtout l'angle des manifestations artistiques gratuites, même si vous vous êtes surtout arrêtée à celles qui sont financées par nos impôts.

Par contre, il s'en trouve bon nombre d'autres, dont UnPop Montréal, un festival annuel qui se tient depuis 2005 à la fin de l'été et qui dure, bon an mal an, deux semaines, et met en vedette des artistes de la relève qui finissent presque tous par percer ailleurs (de l'édition 2009, d'ailleurs, deux seront aux FrancoFolies cet été, Patrick Pleau et Philémon Chante).

Le tout financé directement du porte-monnaie d'un mécène lui-même auteur-compositeur-interprète de la relève - moi.

Mais je ne m'attendais pas à ce que vous le sachiez - La Presse demeure le seul journal montréalais qui a toujours omis de parler d'UnPop; le JdM, Ici, Voir, 24 Heures, Hour (une page fronticipice en 2006), Mirror (deux pages fronticipices, 2005 et 2009), Métro, The Gazette - tous les autres en ont parlé au moins une fois.

Drôle, quand même.

Au plaisir de vous y voir, cet automne...


Sébastian Hell

mercredi 14 avril 2010

Ghislain Poirier À La Rescousse De La Culture

Depuis le temps que j'en parle aussi - 2005 dans la vraie vie, 2008 en blogues, 2009 en blogues, presque 2010 en blogues - voilà que les médias s'intéressent enfin au problème croissant de la Culture Indépendante qui se meurt dans notre belle ville qui, elle, continue de se vanter sur toutes les plate-formes internationales qu'elle trouve, du Grand Prix aux Sommets Économiques aux manifestations artistiques - tout en donnant des amendes aux artistes qui osent afficher leurs spectacles en public, en fermant par dizaines les petites et moyennes salles de spectacles, surtout celles qui ne sont pas affiliées à Spectra, qui semble être le Propriétaire et Gérant de la Culture-Québécoise-Qui-N'Est-Pas-Angélilienne.

Et si ça a pris Ghislain Poirier pour que ça sorte, soit. C'est un crisse de bon gars, et tout un DJ; son nom a une portée qui, je l'espère, finira par atteindre la bonne oreille au pouvoir - quoiqu'aujourd'hui, dans les bureaux du maire, on disait ne pas connaître Poirier. Faut quand même être ignorant de ce qui se passe dans sa propre ville... faut croire qu'un abonné de l'OSM (pour bien parraître en donnant ses tickets à ses voisins ou ''donateurs spéciaux'') qui va au musée juste quand il y a une occasion de se faire de la presse n'ira pas dans des soirées ''Bounce Le Gros'' qui attirent 2000 personnes au Métropolis...

Bande de caves.

dimanche 9 août 2009

Hostie De Monde, Pareil

Maudite planète mal faite.

Nous, humains, sommes l'espèce qui semble y régner, donc nous assumons y être l'espèce la plus intelligente, malgré certaines de nos actions, qui, historiquements, voudraient faire croire que nous en sommes la plus conne.

Un autre trait qui fait de nous ''nous'', c'est cette capacité, en face à face, un à un, de pouvoir se parler et se comprendre, ou au moins dialoguer. Sans faire le grand détour qu'il faudrait probablement faire pour l'expliquer - et je ne le ferai pas pour la simple et bonne raison que c'est quelque chose que même moi je sais depuis ma tendre enfacne, donc probablement que TOUS les humains sont passés par là - mais, crisse, tout le monde est parlable. Tout le monde, one-on-one, on est cools.

Même quand on haït la face de quelqu'un, souvent, après avoir été obligé de lui parler, on peut même finir par l'aimer. Je ne sais pas si c'est du conditionnement, parce que, constamment on peut le voir au cinéma, dans des buddy movies, par exemple, et les vieux clichés du 16 siècle comme ''le sentiment le plus proche de la haine, c'est l'amour''... bref, comme l'oeuf et la poule, il est difficile de savoir lequel est venu en premier (en passant, c'est l'oeuf, parce que les lézards aussi se pondent, et cela, depuis des millénaires, alors que les poules n'ont que quelques centaines d'années, peu importe ce qu'en disent les Texans).

Tout ça pour dire que le gars de Mobile, tabarnak, c'est un crisse de bon gars, un bon équilibre entre gars de party et homme de famille responsable, avec un humour proche du mien parfois avec ses pointes sarcastiques (mais en moins méchant, évidemment).

Hostie de monde, pareil.

jeudi 6 août 2009

Merde, Mobile, Amis Et Inutilités

Hey Alex,

Comme tu le sais si bien, j'ai l'habitude de me mettre dans la marde.

Je parlais avec une amie dans un bar plus tôt en soirée, et on en est venus sur le sujet de moi. Ou d'un de ses amis. De carrières en musique, en fait. Comment lui, avec son groupe Mobile, a réussi dans la vie pendant que mes projets semblent stagner.

On parle ici d'une prof de danse professionelle, une fille qui me comprend la plupart du temps...

Donc elle et son chum Éric partent vers minuit, moi je reste jusqu'à 4 heures, j'aide à fermer la place et tout. Pis en arrivant chez moi, j'y repense un peu, pis je lui envoie un email. Le voici retranscrit:

''Je sais c'est con''...


... mais j'ai eu un flash poche d'une phrase quand on était au Fullum.

(pour vrai, ça me tentait pas de t'écrire tout ça, mais on m'a dit que c'était pour le mieux, pour pas paraître comme si les shows que tu as vus, avec aucune foule présente, était chose habituelle...)

Tu disais que ton ami, qui est/était dans Mobile, le groupe pour lequel Pierre-Marc Hamelin joue la batterie, officiellement...

Je sais que pour toi je suis ''juste Seb'', mais j'aimerais clarifier:

1. le concours que Mobile a gagné en 2001, CHOM L'Esprit... je l'ai gagné en 1994, un an après Les Respectables, avec un groupe qui s'appelle (nom censuré, je n'ai pas le droit de le nommer publiquement, sous peine de poursuites). À cause de moi (de mon ''moins de 18 ans'' en fait), ils ont dû changer les règles du jeu...

2. tous les membres officiels de (ce groupe que je ne peux pas nommer) sont, en ce moment, millionnaires, ayant été signés par nul autre qu'Ozzy Osbourne à un contrat de disques et de tournée... ils se retrouvent aussi sur des compils ''Ozzfest'', des succès internationaux...

3. j'ai quand même écrit 3 tounes pour Jean Leloup, un chanteur relativement connu, dont une qui se retrouve sur un de ses albums...

4. mon ancien drummeur, avec lequel j'ai déménagé à Nouïorque, Jimmy Bourgoing, a été le batteur d'un petit groupe appellé Les Colocs, de 1990 à 1998

5. mon ancien bassiste, des années nouïorquaises, Éric Gingras, a vendu plus de 75,000 CDs avec ses groupes Pas Chic Chic, Panopticon Eyelids et Shalabi Effect depuis 2000...

6. (le groupe in-nommable), quand j'ai été avec eux, soit de 1994 à 1996, ont vendus plus de disques que Paul Piché et Jim Corcoran réunis, selon HMV Canada, en plus des disques ''illégals'' aux shows et dans la rue qu'on vendait...

C'est con, mais je suis quand même plus que le petit nobody que tu connais. J'ai un festival annuel (dans sa 5e année) qui a fait la première page de 3 journaux différents et j'ai un nom auxquels veulent s'associer, chaque année, 45 à 75 groupes locaux.

J'ai beau être moins connu et moins riche que d'autres intervenants de la scène locale, je ne me sens aucunement inférieur à eux.

Sans rancune, je te le jure,


Seb!
xxx
Je n'avais aucune raison d'en reparler, j'aurais pus juste me la fermer et oublier. Je ne veux pas embarquer dans un débat avec elle...

Sacrament que j'suis con!

lundi 17 novembre 2008

Les Grandes Règles De La Vie, Première Partie

#1. Il ne faut jamais manquer une occasion de fesser sur Éric Lapointe.

#2. There is no such thing as: une mauvaise poutine. Il y a des degrés d'imperfection, mais, comme tel, le pire qu'une poutine peut être, c'est incomplète: pas assez de fromage (ou frites, ou sauce); frites pas assez cuites, fromage pas assez frais. Peu importe, si ça s'appelle une poutine, c'est mieux que pas mal d'autres choses.

(à suivre)