jeudi 23 février 2012

Débat Houleux Sur Facebook

Bon, j'en parle parce que les deux étions impliqués dedans... de mon blogue personnel...

Le prix des études universitaires fait jaser sur ma page Facebook...

Pendant que je poste des images telles que:

et


ça jase. Et c'est bien correct.

Mais quand j'ai partagé le statut suivant d'Amir Khadir, la marde a pogné:
Motion de censure visant à faire tomber le gouvernement inscrite par Québec solidaire : Que l'Assemblée nationale retire sa confiance et blâme le gouvernement libéral pour la grave atteinte à l'accessibilité aux études et au droit à l'éducation que représente laugmentation cumulative de 1 625 $ en frais de scolarité pour des études universitaires à temps plein. La motion sera débattue mardi prochain.
Voici le fil de la conversation, qui se poursuit toujours à l'heure actuelle:


Bon, j'ai plus besoin d'un break de mes créanciers que d'encouragement, mais j'apprécie l'aide d'un ami dont la pensée est plus à droite que la mienne... parce que si on ne faisait que s'entourer de personnes qui partagent notre opinion, la palette de couleurs de notre vie serait composée de fluos et de gris, alors que les noirs, le blanc, et les couleurs flashes-sans-être-fluos sont si agréables...

Et Pô Paul s'apprête à se lâcher lousse... âmes sensibles... (c'est drôle, mais c'est rough, en venant de lui, ça fitte avec le bonhomme):


Et ma dernière rétorche avant de déjeuner (en deux parties parce que j'écris des romans):


Vraiment, du grand art!

jeudi 26 janvier 2012

La morale, le journalisme et le sport professionnel

Il n'y a pas si longtemps, Sébastian Hell et moi avons eu une petite conversation virtuelle sur la façon dont les chroniqueurs, blogueurs et journalistes de Cyberpresse couvrent l'univers des Canadiens de Montréal. Je lui exprimais, entre autres choses, mon indignation face à une entrevue que Mathias Brunet a accordée dans une vidéo publiée sur le site Internet Cyberpresse.ca.

Le "reportage" s'attarde à un groupe de fans des Canadiens de Montréal qui ont décidé de s'amuser aux dépends de Scott Gomez, un des joueurs de centre de cette équipe. Scott Gomez, empoche le plus haut salaire de tous les joueurs du Canadien, mais, le 5 février prochain, cela fera un an qu'il n'aura pas compter un but. Par conséquent, certains amateurs de hockey ont décidé de se montrer sarcastiques envers l'athlète et planifient de célébrer son triste exploit en arborant certains objets soulignant l'événement le 5 février prochain.

Il semble donc que La Presse se devait de faire appel à un de ses "experts" en la matière (je ne sais si en matière de sport, sociologie ou psychologie car, on s'entend, il s'agit de stratégie d'amateurs de hockey et non de joueurs ou d'équipe) et elle s'est tournée vers Mathias Brunet qui nous a éclairé avec la réflexion suivante:

"C'est irrespectueux envers l'athlète et, si [ce sont] de vrais fans, ils n'aident pas leur équipe parce que, des initiatives comme ça, on va en parler à travers la ligue et les joueurs -déjà qu'il y en a beaucoup qui n'ont pas le goût de venir à Montréal- ils vont avoir de moins en moins le goût."

Tout d'abord, je tiens à dire que, en ce qui concerne l'anecdote en soi, mes connaissances limitées dans le domaine du hockey me font voir Scott Gomez comme un passeur et non un marqueur. Il y a donc peu de chances que vous me voyiez en train de me moquer de Gomez dans les gradins du Centre Bell le 5 février prochain. Bref, "dans mon livre à moi", reprocher à Gomez de ne pas compter de but, c'est un peu comme reprocher à Mathias Brunet de ne pas s'exprimer sur les grands enjeux moraux de notre société.

Toutefois, il y a du pain, il y a des jeux. Chacun se débrouille comme il peut avec le pain, mais pour ce qui est du jeu, je suis désolé, mais si le fan du Canadien doit désormais se préoccuper de ce que "la ligue" va penser de lui, ce jeu risque de se transformer en névrose.

C'est donc de cela que je parlais avec Sébastian et je lui disais que, honnêtement, les journalistes, blogueurs et chroniqueurs me font chier lorsqu'ils parlent "d'attitude". Vous savez? Cette espèce de psychologie infuse dont la grâce divine les auraient dotées.

En fait, je ne suis pas contre le fait que les journalistes s'aventurent hors de leurs champs de compétences. D'ailleurs, je serais enchanté si cela arrivait plus souvent. Je suis certain qu'on aurait droit à des textes beaucoup plus intéressants.

Cependant, en ce qui concerne La Presse, c'est systématique, la critique se situe toujours par rapport à comment un individu ou un groupe aurait dû agir: les fans du Canadiens ne devraient pas se moquer de Gomez, Cammalleri ne devrait pas dire que l'équipe se comporte en "looser", Subban devrait écouter ses entraîneurs, etc.

Sûrement par coincidence, le lendemain, Sébastian m'a envoyé un courriel intitulé "Au moins un qui défend P.K. Subban". Le contenu de l'envoie ne se limitait qu'à un hyperlien m'amenant à une entrée de blogue de Mathias Brunet dans laquelle il défendait P.K. Subban, l'étincelant défenseur du Canadien de Montréal.

Cela m'amène donc à clarifier ma position quant au travail des journalistes sportifs, des journalistes qui couvrent d'autres domaines et, surtout, des chroniqueurs de La Presse. Alors, je précise que je suis d'accord avec la position de Mathias Brunet en ce qui concerne la situation de P.K. Subban, même si cela n'a pas vraiment d'importance. Je trouve aussi que ce chroniqueur est compétent dans ce qu'il fait en général.

Par contre, ce qui me dérange, c'est le voir donner des leçons de morale comme le font presque tous les journalistes et chroniqueurs sportifs ou non. Il s'agit donc d'un problème relatif à ceux qui pratiquent ces métiers au sein des médias de masse.

Je ne comprends pas ce qui les amène à croire qu'ils peuvent être des spécialistes pour juger l'attitude des joueurs de hockey ou des acteurs sociaux et politiques. Cela me dérangerait moins s'ils essayaient de sortir des lieux communs pour le faire.

Toutefois, leurs commentaires ressemblent à ceux des élèves de primaires qui "stoolent" leurs camarades de classe. On dirait que l'attitude idéal du joueur de hockey ainsi que des acteurs sociaux et politique, selon eux, serait celle d'une espèce de chrétien laïque que l'on voit très bien reflétée dans le titre d'une chronique de François Gagnon sur P.K. Subban: "Plaide coupable et apprends!"

Qu'est-ce qu'ils ont fait pour être si supérieurs à nous tous moralement?

vendredi 25 novembre 2011

Lancement: 4 Minutes To Midnight

Mes amis chez 4 Minutes To Midnight - une revue littéraire plus souvent qu'autrement alliant poésie et mise en page, figures de style autant que typographie, lancent leur édition courante ce soir, plus bilingue qu'à l'habitude, à la librairie Drawn & Quarterly à Outremont.

Aussi, cette fois-ci, la revue est dédiée à Expozine et la mise en marché de l'art indépendant au Québec; j'y ai contribué un texte en français, articulé autour de la musique. Par contre, mon texte s'est vu modifié quelque peu...

C'est donc sans complexe que je vous offre ici ma version originale, alors que vous pouvez commander la version abrégée et re-montée sur le site de la revue. Je partage ici puisque ça parle d'un contexte relativement social, soit la création et la diffusion de la culture...


Le Québec, en tant qu’îlot majoritairement francophone dans un océan anglophone, est unique dans sa façon de voir la Culture, dans un pays où les deux peuples colonisateurs tentent tant bien que mal de se différencier culturellement des États-Unis.

Le Canada anglais a réussi à former des artistes qui se différencient de leurs compères américains de deux façons : en encourageant ceux qui en sont carrément différents (The Tragically Hip et Rush en musique, le Woodlands Style ou les Painters Eleven en peinture, le Vancouver School en photographie pour ne citer qu’eux) d’une part, et en s’hyper-américanisant de l’autre et faire des artistes canadiens-anglais des figures importantes aux États-Unis (Nickelback, Shania Twain et Céline Dion en musique, Michael J. Fox, Pamela Anderson et Jim Carrey au cinéma, Margaret Atwood et Douglas Coupland en littérature)- s’inspirer du star-système et l’infiltrer pour foisonner.

Au Québec, vu le contexte de la langue, les éditeurs se sont rassemblés pour s’entraider et créer une sous-culture (du point de vue nord-américain) qui deviendrait son propre star-système, avec une demi-douzaine de ‘gros’ éditeurs de livres, deux plus grandes compagnies de disques (Audiogram et Québécor) et un tout petit groupe de producteurs de cinéma qui engage toujours les mêmes visages, qui changent aux 10 ou 15 ans.

Le hic, c’est que tout cet ‘establishment québécois’ continue de se vendre comme étant des regroupements d’artistes indépendants, des petits travailleurs honnêtes pas trop riches, qui ne sont que des mouches comparées à leurs comparses américains, sauf que ce sont eux qui dominent la culture populaire, la radio, la télé, le cinéma, les salles de spectacles (surtout celles de plus de 100 places), les comptoirs à journaux… sans compter que Québécor est une grande entreprise d’envergure internationale qui tisse ses toiles dans la plupart des domaines économiques.

Et le reste de la Culture, celle qui n’est pas annoncée dans les épiceries, doit soit être considéré comme ‘la relève’ qui tente de percer dans ce marché, soit une culture vraiment, absolument indépendante, résolument en marge. En fait, plusieurs variétés de sous-cultures existent : quelques-unes tournées vers les Américains (punk hardcore, fanzines) ou vers les Européens (la musique métal et les films gore), la filière indie-rock à succès, les punks francophones, les poètes qui font plus de spectacles/lectures qu’ils n’ont de textes sortis en recueils…

N’empêche qu’on semble loin du Refus Global, qu’il ne se dégage guère d’unité, d’esprit de corps. Qu’on pense seulement au groupe punk The Sainte Catherines : leur leader, Hugo Mudie, a lancé sa propre compagnie de gérance, L’Écurie, qui en plus produit des spectacles et un mini-festival nommé le Pouzza Fest; un de leurs anciens membres, Wood Nadeau, promeut aussi des spectacles – d’abord seul, puis avec le collaboratif Mon Œil, devenu depuis L’œil du tigre, qui est avec le temps aussi devenu une maison de disques. Et bien que les deux clans collaborent souvent, à présenter des spectacles chacun de leur côté, ils se divisent le public-cible – pas seulement en argent, dont le montant est, avouons-le, quand même assez minime, mais surtout en gestion de temps. Qui a le temps d’aller voir deux concerts du même type par semaine alors que l’offre de divertissement à Montréal est presque sans limite?

Il y a aussi ce qui se produit entre les scènes différentes : la scène noise nouvellement implantée à St-Henri se rend moins souvent sur le Plateau ou dans le Mile-End; les salles du centre-ville ferment à vue d’œil, par dizaines, et celles qui demeurent sont trop grandes pour accueillir des groupes de moindre envergure et des projets plus osés. Les salles underground qui opèrent à la limite de la légalité se font fermer et celles qui demeurent se voient forcées d’opérer avec des budgets intenables, résultant en des factures salées qu’elles refilent aux groupes qui désirent s’y produire.

Il faudrait un organisme qui chapeaute toutes les scènes, presque bénévolement, afin de laisser libre cours aux artistes pour que ces derniers puissent s’occuper de faire ce qu’ils font de mieux : de l’art. Parce que créer est assez pointu en soi, et qu’après la création, vient la mise en marché et/ou la distribution de l’œuvre, qui elle non plus n’est pas qu’une partie de plaisir.

Mais aucune des grandes institutions ne veut en prendre charge : les ‘grands’ éditeurs préfèrent garder ceux qui font déjà partie de leur star-système; les ‘grands’ festivals préfèrent les artistes internationaux ou les ‘grands noms québécois’; les festivals de région n’en ont que pour les rockeurs de radio; et Pop Montréal est bien trop occupé à faire venir des oubliés des fins fonds des États-Unis qui n’ont pas fait de concerts depuis plus de 30 ans que de prêter l’oreille (et leur vitrine médiatique exceptionnelle) aux groupes émergents qui ne font pas partie de leur cercle d’amis.

Il faut dire que plusieurs musiciens, en jouant dans trois ou quatre groupes en même temps, trouvent eux-mêmes les moyens de se tirer des balles dans les pieds en multipliant l’offre d’entertainment (et par le fait même les demandes de subventions et les applications aux nombreux festivals et événements), en divisant le nombre de lieux d’exposition (en s’y produisant avec leurs groupes dits ‘secondaires’) et en étirant la patience de leurs proches, qui finissent par ne plus savoir où donner de la tête.

Et tout ça parce qu’il est dorénavant tellement facile de produire de la musique à rabais, soit en enregistrant live dans les locaux de pratique, en spectacle, ou chez soi sur un ordinateur – même un portable. Et ensuite, pour le sortir, il suffit de graver un CD-R encore dans son ordi, ou de convertir en mp3 et l’envoyer à tout le monde.

Par contre, ce qui est compliqué, c’est de sortir de sa scène, de son noyau d’amis et d’irréductibles, de propager son message à un plus grand nombre d’oreilles. C’est là que de converger les scènes, de collaborer entre groupes, genres, promoteurs et labels pourrait profiter à plusieurs groupes - surtout dans une ville cosmopolite, culturellement vivante, curieuse et dépensière comme Montréal.

Parce que si une revue est limitée par son tirage (physique, elle n’a aucune limite numérique, évidemment), il n’en est rien de la musique qui, elle, se retrouve déjà en mode internet de nos jours et qui, plus souvent qu’autrement, tire sa force d’être entendue en direct, en concert, de la communion directe entre le public et l’artiste.

Et je persiste à croire qu’une ville comme Montréal peut très bien abriter autant de salles de spectacles aujourd’hui qu’en 2009 (on en compte une soixantaine de moins à l’heure actuelle), et qu’elles peuvent toutes être pleines – et que tous pourraient y trouver leur compte.

C’est d’ailleurs pourquoi j’organise chaque année UnPop Montréal – pour donner aux artistes une plate-forme où se présenter, où expérimenter, où s’amuser. Des spectacles gratuits pour inciter les gens à découvrir les perles rares qui ne demandent qu’à s’exprimer.
Parce que comme le dit si bien Wood Nadeau :
''La beauté de faire de la musique en ce moment, c’est que l’Industrie n’est plus en contrôle de la situation, nous le sommes. Et si l’Industrie tombe ou meurt, nous demeurerons actifs, parce que nous n’avons pas peur de perdre de l’argent, tant qu’on s’amuse comme des fous pendant ce temps-là.''
Le plaisir de créer d’un côté, le plaisir d’écouter de l’autre. Le retour à la case départ, à l’essentiel. Dire qu’on s’est laissé dire qu’on avait besoin de plus que ça pendant 50 ans…
Événement Facebook, pour ceux que ça intéresse.

Occupy Puerta del Sol movement?

Le seul argument qui justifie leur expulsion est celui qui prone le "si les autres le font, on doit le faire nous aussi". Il me semble que Montréal et le Québec depuis probablement la fin du règne du Parti Québécois et du maire Bourque (même si je trouve que ceux-ci ne brillaient pas non plus par leur originalité, seulement qu'on dirait que maintenant c'est pire) sont prisonniers d'une pratique extrêmement conformiste de la part de leur classe politique.

Le pire, c'est que cela semble commencer à déteindre sur notre population. J'ai l'impression qu'on est incapables d'élaborer des manifestations culturelles et sociales propres à nous.

D'ailleurs, selon moi, "Occupy Montréal" en est, malheureusement un exemple. On suit une supposée vague mondiale et, en plus, on se sent obligés de reléguer la traduction du nom du mouvement au second plan. Les mouvements "Occupy" aux États-Unis ne se sont pas sentis obligés de s'appeler "Los Indignados". Pourquoi doit-on appeler notre mouvement comme le leur? En plus, le livre qui a servi d'inspiration aux "Indignados" s'intitulait "Indignez-vous!"

En bref, notre classe politique est morose et manque d'originalité et notre rébellion est morose et manque d'originalité. Ce n'est toutefois pas une raison pour évincer les "Occupy". Peut-être que, avec un peu de temps, quelque chose de nouveau et d'authentique aurait pu en émerger.

Lettre ouverte à Gérald Tremblay

Suite à l'expulsion des Indignés du Square Viger, j'ai écrit cette lettre au maire de Montréal Gérald Tremblay:

(vous pouvez faire de même au maire@ville.montreal.qc.ca ou au geraldtremblay@ville.montreal.qc.ca)

Cher maire Tremblay,

je me rappelle d'une époque où il faisait bon vivre à Montréal.

Les transports publics passaient régulièrement, les rues étaient solides - lire sans nids-de-poule - et les trottoirs étaient beaux. Il n'y avait pas autant de graffitis laids, et beaucoup plus d'arbres. Les policiers n'avaient pas des airs de boeufs et dialoguaient avec les gens dans la rue (jeunes, vieux, passants, cyclistes).

S'il y avait corruption systématique dans les pouvoirs publics, c'était pas mal mieux caché qu'aujourd'hui. Montréal respirait la Culture, le bonheur, la joie de vivre.

Et tout le monde avait une histoire du genre ''mon oncle s'est chicané avec sa femme, il est allé coucher dans le parc pour le nuit''.

Or, semble-t-il que ce temps est révolu. Dorénavant, non seulement il s'y ferait expulser, il aurait aussi une amende et se ferait probablement tabasser en plus.

Les parcs sont un espace public. A-t-on si peur des itinérants qu'on doive les fermer à la même heure que les dépanneurs arrêtent de vendre de la bière, sinon avant? Ça ne peut pas être une question de sécurité, parce que ce n'est pas comme si les forces de l'ordre les arpentait à toute heure du jour, donc la nuit, ça devrait être pas mal pareil...

Ce qui m'amène au mouvement Occupy, les soi-disant indignés.

Ils ont une bonne cause, ils ne foutent pas le bordel, jouissent d'une attention médiatique internationale, règlent leurs problèmes à l'interne... pourquoi les expulser plutôt que les aider? Parce que les Américains sortent les leurs par la force? Il serait tellement plus simple et rentable pour la Ville de leur fournir balais et sacs de poubelles et leur demander de tenir l'endroit propre s'ils veulent rester - le square serait le coin de rue le moins crotté en ville. Avoir l'air de les soutenir améliorerait beaucoup plus l'image internationale de Montréal que, disons, un weekend de Nascar où les touristes viennent voir nos cônes oranges - et les travaux publics seraient faits, à moins de frais.

En 2011, la répression devrait être le dernier moyen utiliser pour enrayer un problème - tous les intervenants dans tous les domaines vous le diront; papa et la ''strappe'', c'est une époque révolue.

Bien en vous même si mal vous en a pris,


Sébastian Hell
auteur, musicien, citoyen

vendredi 11 novembre 2011

Crisse De Caves

Les lecteurs les plus assidus noteront que, récemment, j'ai beaucoup plus souvent répondu à des textes de Marie-Claude Lortie que de Patrick Lagacé.


Les raisons sont fort simples: Lagacé écrit beaucoup moins, et quand il le fait, il écrit moins de conneries. Lortie, elle, écrit des chroniques et des blogues qui font réfléchir. Qui me font réfléchir, du moins, car il semble que la pauvre en endure des vertes et des pas pures.


Sérieux. En 2011. Au Québec.

Sacrament.

On n'est pas sortis du bois.

Notons qu'elle mentionne que ce n'est pas mieux ailleurs; vrai, sauf qu'ici, généralement, je m'étais habitué à ce qu'on soit en avance sur les autres vis-à-vis les droits et le respect de tous: minorités visibles, homosexuels, femmes.

C'est ben beau les jokes de mon'oncle, mais faut montrer que c'est une blague; sinon, on devient le con qu'on imite. Et ça, c'est moins drôle pour tous.

vendredi 4 novembre 2011

Saumon Et Poisons





Dans le même ordre d’idées que ma chronique sur la bouffe du mois dernier, j’ai eu un léger mal de cœur en lisant le texte d’aujourd’hui de Marie-Claude Lortie (oui, encore elle!) qui traite des poisons utilisés par les pisciculteurs éleveurs de saumons, qui tuent les homards et crustacés dans le seul but de nous donner un plus grand nombre de poissons de moins bonne qualité.

Et, puisque ces élevages se font en mer (alors qu’une piscine géante ou, au pire – et le mot ''pire'' y prend ici tout son sens – un lac artificiel aménagé avec un ruisseau qu’ils pourraient remonter pour frayer et renouveler l’espèce ferait autant l’affaire), on pollue l’océan pour une cause, somme toute, assez futile.

En plus de la quantité inimaginable de petits poissons qu’on utilise pour les nourrir.

De quoi se questionner sur la pertinence de manger de ces saumons-là…

dimanche 11 septembre 2011

Never Forget

(copié/collé de mon blogue anglo)





September 11, 2001.

I'd been in a relationship with the (now-former) Lady Of The House for a year, and it was my first trip away from her. It was smack-dab in the middle of my two weeks, sleeping in Trois-Rivières at night and working in a field in St-Tite by day, counting the cars passing by on the highway - a lonely, boring job if there ever was one.

Every day, we'd wake up around 6 AM, get to the hotel's dining room by 6:30, leave for work around 7, come back around 7 PM.

But on that day, the news was on: a plane had accidentally crashed in one of the towers. And, half an hour later, the other plane crashed and it was now clear this was premeditated. With all the world's news cameras watching, live, showing the despair, people jumping out of windows, others suffocating in the street. Reports soon flocked in about 4 highjacked planes and everyone on TV had their opinion about what was going on, and what was going to happen.

And yet the shuttle to take us to work was there on time, and we hopped on it, confused, disoriented, some numb. It was hard to believe World War 3 may have begun and yet we were about to carry on as we would on any regular day.

On the other hand, what choice did we have? We weren't directly involved in anything, and the world around us was still happening, shit needed to get done.

But when we arrived in St-Tite, it was a strange spectacle: many of the homes there, in Québec's one true cowboy town, had American and Canadian flags in their backyards - an extremely uncommon sight in our parts - and the American flags were at half-mast, signifying a national tragedy.

And yet people were going about their business: bull-riding competitions, horse shows, selling merchandise, food, jewelry. Stepping in horse shit. It was surreal. Unreal, even.

How could the world go on now that nothing was ever going to be the same? Then again, how long did it take before we just kept doing what we'd been doing anyway, and the only thing that ever changed was that each day, we'd have more rights and freedoms taken away from us. That, and bearded, tanned fellows were getting a harder time than ever before.

But nothing else really changed.

And that's why I'm pissed off about the wall-to-wall, week-long coverage of the memorials.

''Never forget'' is something everyone should deal with on their own, in their own way, not a stupid fucking catchphrase to be repeated ad nauseam on every news channel, in every publication, on commemorative plaques and plates - and especially not t-shirts.

It's not something a political party should have the right to shove down our throats, especially if they keep blocking support for the first responders any chance they get, usually mere minutes after parading an NYPD cop or NYFD fireman in front of a camera.

Wearing a flag pin or driving a car with a flag bumper sticker doesn't actually do anything for anyone either; you're not ''more supportive'' of the victims than anyone else, and ''supporting the troops'' doesn't help in this particular case either.

Flying planes in building was a political act, not an act of war. ''Never forget'' is aimed at the innocent victims - not ''first and foremost'', but ''only'' , and the consequences of the attacks (two ten-year wars... and counting) mean very little for the friends and families of those who perished.

''Where were you/I/we on 9/11''? I answered that already. But more importantly: where are we now? And where will we be in the future? And how exactly is the world we're shaping a tribute to the departed?

We should have been busy making a better world to live in, one in which events like those from ten years ago wouldn't be a daily possibility. Instead, we used 3000 useless deaths as an excuse to kill over 150,000 more.

mercredi 17 août 2011

Mieux Manger: À Quel Prix?

Marie-Claude Lortie de La Presse demande aujoud'hui dans son blogue si vous seriez prêts à payer le ''vrai'' prix pour mieux manger, question inspirée du fait que les rotisseries St-Hubert ont choisi de nourir leurs poulets de farine animale, pratique qu'ils avaient suspendue pendant la crise de la vache folle.

Voici ma réponse:
Que St-Hubert ait pris cette décision écoeure et déçoit au plus haut point.
Le hic, c'est quand on commence à parler du prix de la nourriture en épicerie.
Parce sortir au St-Hubert, si la différence entre du poulet de bonne qualité et de qualité douteuse n'est que de 40 cents le poulet comme le prétend un de vos lecteurs, il faudrait s'attendre à ce que le restaurant monte le prix de ses quarts d'un dollar, et ses demi-poulets de deux. Et tant qu'à sortir et payer mon assiette 5 dollars, aussi bien la payer 17 pour bien manger.
Mais à l'épicerie, entre manger de la merde pour 100 dollars qui va durer moins d'une semaine ou tripler la facture pour quelque chose de meilleur, je vais être tenté de choisir l'option plus accessible, le prix des autres commodités (loyers à presque 1000$, passe d'autobus à 80, internet, Hydro, etc) primant et privant du véritable choix.
Mais si j'avais à voler de la bouffe, ce serait bio, sans additifs et 100% naturel à tout coup.