Grosse victoire judiciaire pour les prostituées mardi, qui se sont vus octroyés trois droits plutôt fondamentaux par la Cour Supérieure de l'Ontario dont celui de pouvoir dénoncer les clients dangeureux et celui de pouvoir engager des tiers partis (gardes de sécurité, réceptionniste).
Mais c'est aussi un grand pas en avant pour la Démocratie alors qu'on reculait beaucoup depuis quelques années. En effet, le fondamentalisme religieux revenait peu à peu dans le monde politique et les Droits Humains - surtout ceux des femmes, homosexuels et minorités visibles - en prenait constamment pour son rhume; quand ce n'était pas les politiques rétrogrades de Stephen Harper, ça pouvait être au provincial (partout au pays), en Arizona où avoir le teint foncé est maintenant passible de fouilles et de déportation, ou des religieux trop chrétiens ou trop musulmans qui trouvaient que la Société s'éloignait trop des ''bonnes valeurs'' bilibques/de la charia - deux systèmes de pensée révolus depuis au moins la Révolution Industrielle.
Une loi qui permettrait aux prostitué(e)s, en majorité des femmes, une protection ne serait-elle que minime, c'est un contre-coup contre ceux qui voudraient nous empêcher de faire tout ce qui nous procure du plaisir, que ce soit dans la chambre à coucher ou dans la vie en général.
De toutes façons, les scandales politiques nous ont appris que les pires criminels sont souvent ceux qui crient le plus fort contre le crime, de la même façon que les pires copulateurs-en-série sont ceux qui nous poussent les ''bonnes valeurs du marriage entre un homme et une femme'' et que ceux qui passent les lois qui restreignent le plus les libertés et droits des homosexuels sont ceux qui se font prendre les culottes baissées dans des toilettes d'aéroport avec des personnes du même sexe - souvent des hommes, souvent avec des mineurs.
Donc, de voir un point scorer du bon bord, pour une fois, c'est rafraîchissant - même si notre équipe à nous est en congé.
mardi 28 septembre 2010
mardi 7 septembre 2010
Pas De Bruit Dans Mon Plateau
On y revient assez fréquemment...
Depuis un an et demi, des tonnes de petites-et-moyennes salles de spectacles ont fermées: Zoobizarre, Main Hall, Les Saints, Lab.Sybthèse, Kola Note, Le Medley, Le Spectrum, Black Dot, Le Sergent Recruteur, Green Room, Baloo's, LBH, The Pound... sans compter celles qui ont dû déménager ou vendre pour survivre, telles Katacombes, Jupiter Room (maintenant Le Jukebox, à la clientèle de style douchebag/450/cheveux graissés et peau orange/char sport rouge)...
Souvent, pour cause de plainte d'un seul voisin. Maintenant, la Ville et le Plateau ont mis sur pied une nouvelle division policière dévoué au bruit dans leur quartier, appellée 'Noise', qui ont pour mission de donenr des amendes aux bars qui émettent trop de bruit... sans jamais préciser le nombre de décibels requis. Ainsi donc, si l'arrondissement a besoin de cash pour faire ses frais, l'escouade pourrait entrer dans un commerce où aucune musique ne joue et décerner une amende à sa guise, puisque le règlement n'en précise pas la teneur. Hot, non?
Encore plus con: les amendes sont maintenant jsuqu'à 10 fois plus salées qu'avant, et selon la nouvelle loi à Montréal, la notion de ''bruit excessif'' ne tient plus compte de l'heure de la journée (auparavant 23h), donc un commerce peut se voir faire les frais d'une amende même à midi, alors qu'il n'y a aucun voisin autour.
En plus, la ville est, depuis un an, à 'tolérance zéro' pour l'affichage sauvage - les posters de concerts sur les poteaux de lumières ou parcomètres; ils envoient leurs amendes par la poste aux artistes qui se produisent, au producteur du spectacle (si mentionné) et à la salle, pour 2000$ par poster trouvé. Alors que plus souvent qu'autrement, ni l'artiste ni la salle n'ont droit de regard sur la publicité d'un show ni où la pub sera affichée. Ghislain Poirier, DJ de renommée internationale, en parlait en avril dernier.
Le 26 août dernier, dans le cadre de mon festival UnPop Montréal, j'ai booké 6 shows au Parc Des Amériques dans le cadre de la vente trottoir sur la rue St-Laurent, un évènement officiel dont la Ville se vante année après année. Un show par heure, de 16h à 22h, celui de 21h à 22h étant acoustique. À 19h30, pendant la prestation de Desert Owls, deux policiers sont venus faire leur ronde; ils auraient pu envoyer des undercover, mais ils ont choisi d'envoyer deux policiers en uniforme à la place, pour intimider la foule sans raison. Le mood est passé de festif à méfiant. Même les deux enfants qui dansaient ont eu peur de leurs airs de boeufs. À 20h20, ils en ont remis: ils ne sont pas entrés sur le site mais ont demandé à Dead Messenger, le meilleur groupe live en ville, de baisser le son - ce qu'ils ont fait. Nous avons reçu une amende de plus de 500$ pour avoir utilisé des micros pour le set de 21h (Allan Lento avec Will Austin), qui avait été annoncé 'acoustique'... mais ils utilisaient bel et bien des guitares acoustiques - pas ploguées - et le micro n'était que pour la voix, et était bas - au niveau 1 du système de son. Juste assez fort pour se faire entendre à une trentaine de pieds à la ronde, donc une partie du parc.
La nouvelle a fait le tour de la ville et de ses journaux assez rapidement; encore une fois, Poirier s'est porté à notre défense via lettre ouverte.
Si la vie culturelle quitte le Plateau, les morons qui viennent de s'y acheter des condos et qui espéraient la quiétude de Candiac vont y vivre plus paisiblement, il est vrai, mais quand va venir le temps de revendre, ils vont découvrir avec surprise qu'un coin mort, culturellement, ça perd de la valeur. Alexandre Paré, DJ à temps partiel et bientôt maître en urbanisme, s'exprime très bien sur le sujet. Tellement que Cyberpresse a repris son texte.
Un bar qui ferme, c'est souvent une mini-entreprise qui fait faillite - le PIB qui baisse, la valeur mobilière aussi, et quelques cotes de crédit. C'est aussi une ou quelques dizaines d'employés qui perdent leur emploi, un taux de chômage qui grimpe, des travailleurs qualifiés qui nesont pas utilisés. C'est souvent un lieu où des artistes visuels exposent, donc une galerie de moins. C'est un lieu où entre 3 et 20 musiciens se font les dents chaque soir, soit dans le but de divertir les matantes de la Rive-Sud et de passer à Belle Et Bum et CKOI, soit s'investir dans la création originale qui fera de Montréal une ville qui gardera sa réputation actuelle internationale de métropole créative dans d'autres pays. Et c'est aussi perdre un lieu où socialiser en payant trop cher des breuvages alcoolisés dont la majeure partie du prix est une taxe/redevance à la SAQ, donc un impôt indirect. En plus des vrais impôts des employés et de l'entreprise.
Perdre une quinzaine de ces lieux en à peine plus d'un an est inacceptable dans une ville qui se respecte. Dans une ville qui ne veut pas devenir fantôme.
Même Mario Dumont disait, pas plus tard que la semaine passée, que Montréal, désormais, n'était que ville d'évènements - que les grandes compagnies n'y avaient plus leurs sièges sociaux, que les grands manufacturiers n'y étaient plus établis, que les emplois ouvriers, outre ceux de la contruction, y sont somme toute presque disparus. Il ne faudrait pas tuer dans l'oeuf ceux qui vont créer ces évènements...
Depuis un an et demi, des tonnes de petites-et-moyennes salles de spectacles ont fermées: Zoobizarre, Main Hall, Les Saints, Lab.Sybthèse, Kola Note, Le Medley, Le Spectrum, Black Dot, Le Sergent Recruteur, Green Room, Baloo's, LBH, The Pound... sans compter celles qui ont dû déménager ou vendre pour survivre, telles Katacombes, Jupiter Room (maintenant Le Jukebox, à la clientèle de style douchebag/450/cheveux graissés et peau orange/char sport rouge)...
Souvent, pour cause de plainte d'un seul voisin. Maintenant, la Ville et le Plateau ont mis sur pied une nouvelle division policière dévoué au bruit dans leur quartier, appellée 'Noise', qui ont pour mission de donenr des amendes aux bars qui émettent trop de bruit... sans jamais préciser le nombre de décibels requis. Ainsi donc, si l'arrondissement a besoin de cash pour faire ses frais, l'escouade pourrait entrer dans un commerce où aucune musique ne joue et décerner une amende à sa guise, puisque le règlement n'en précise pas la teneur. Hot, non?
Encore plus con: les amendes sont maintenant jsuqu'à 10 fois plus salées qu'avant, et selon la nouvelle loi à Montréal, la notion de ''bruit excessif'' ne tient plus compte de l'heure de la journée (auparavant 23h), donc un commerce peut se voir faire les frais d'une amende même à midi, alors qu'il n'y a aucun voisin autour.
En plus, la ville est, depuis un an, à 'tolérance zéro' pour l'affichage sauvage - les posters de concerts sur les poteaux de lumières ou parcomètres; ils envoient leurs amendes par la poste aux artistes qui se produisent, au producteur du spectacle (si mentionné) et à la salle, pour 2000$ par poster trouvé. Alors que plus souvent qu'autrement, ni l'artiste ni la salle n'ont droit de regard sur la publicité d'un show ni où la pub sera affichée. Ghislain Poirier, DJ de renommée internationale, en parlait en avril dernier.
Le 26 août dernier, dans le cadre de mon festival UnPop Montréal, j'ai booké 6 shows au Parc Des Amériques dans le cadre de la vente trottoir sur la rue St-Laurent, un évènement officiel dont la Ville se vante année après année. Un show par heure, de 16h à 22h, celui de 21h à 22h étant acoustique. À 19h30, pendant la prestation de Desert Owls, deux policiers sont venus faire leur ronde; ils auraient pu envoyer des undercover, mais ils ont choisi d'envoyer deux policiers en uniforme à la place, pour intimider la foule sans raison. Le mood est passé de festif à méfiant. Même les deux enfants qui dansaient ont eu peur de leurs airs de boeufs. À 20h20, ils en ont remis: ils ne sont pas entrés sur le site mais ont demandé à Dead Messenger, le meilleur groupe live en ville, de baisser le son - ce qu'ils ont fait. Nous avons reçu une amende de plus de 500$ pour avoir utilisé des micros pour le set de 21h (Allan Lento avec Will Austin), qui avait été annoncé 'acoustique'... mais ils utilisaient bel et bien des guitares acoustiques - pas ploguées - et le micro n'était que pour la voix, et était bas - au niveau 1 du système de son. Juste assez fort pour se faire entendre à une trentaine de pieds à la ronde, donc une partie du parc.
La nouvelle a fait le tour de la ville et de ses journaux assez rapidement; encore une fois, Poirier s'est porté à notre défense via lettre ouverte.
Si la vie culturelle quitte le Plateau, les morons qui viennent de s'y acheter des condos et qui espéraient la quiétude de Candiac vont y vivre plus paisiblement, il est vrai, mais quand va venir le temps de revendre, ils vont découvrir avec surprise qu'un coin mort, culturellement, ça perd de la valeur. Alexandre Paré, DJ à temps partiel et bientôt maître en urbanisme, s'exprime très bien sur le sujet. Tellement que Cyberpresse a repris son texte.
Un bar qui ferme, c'est souvent une mini-entreprise qui fait faillite - le PIB qui baisse, la valeur mobilière aussi, et quelques cotes de crédit. C'est aussi une ou quelques dizaines d'employés qui perdent leur emploi, un taux de chômage qui grimpe, des travailleurs qualifiés qui nesont pas utilisés. C'est souvent un lieu où des artistes visuels exposent, donc une galerie de moins. C'est un lieu où entre 3 et 20 musiciens se font les dents chaque soir, soit dans le but de divertir les matantes de la Rive-Sud et de passer à Belle Et Bum et CKOI, soit s'investir dans la création originale qui fera de Montréal une ville qui gardera sa réputation actuelle internationale de métropole créative dans d'autres pays. Et c'est aussi perdre un lieu où socialiser en payant trop cher des breuvages alcoolisés dont la majeure partie du prix est une taxe/redevance à la SAQ, donc un impôt indirect. En plus des vrais impôts des employés et de l'entreprise.
Perdre une quinzaine de ces lieux en à peine plus d'un an est inacceptable dans une ville qui se respecte. Dans une ville qui ne veut pas devenir fantôme.
Même Mario Dumont disait, pas plus tard que la semaine passée, que Montréal, désormais, n'était que ville d'évènements - que les grandes compagnies n'y avaient plus leurs sièges sociaux, que les grands manufacturiers n'y étaient plus établis, que les emplois ouvriers, outre ceux de la contruction, y sont somme toute presque disparus. Il ne faudrait pas tuer dans l'oeuf ceux qui vont créer ces évènements...
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Quand On Se Donne...
Bon, je vous avertis: rien de nouveau là-dedans. J'aime seulement que ces deux articles sortent le même jour:
1. Un texte de Jean-François Lisée, de L'Actualité, sur les gaz de schiste. Contrairement aux articles qui sont publiés partout, il n'est pas question, ici, de l'impact environnemental de son exploitation, mais bien du côté 'exploiteur' de ceux qui vont venir le cueillir - et du rôle de 'donateur' que le Québec va y jouer. Il y cite Charles Côté, de La Presse, de son article de samedi dernier:
Parce qu'au Québec, on donne nos ressources à qui veut les prendre. Sauf s'il vient d'ici. Et sauf si la ressource est artistique. J'y reviens bientôt.
C'est drôle, aux États-Unis, Oprah dit aux jeunes femmes que si elles se donnent au premier 'date', les gars ne les respecteront pas et elles seront toujours traitées comme des salopes. Et nous, au Québec, on se fait dévierger nos forêts, nos campagnes, nos lacs, nos aqueducs municipaux, nos gaz souterrains et nos porte-feuilles à tous les jours, sans chialer... et on se demande pourquoi personne ne nous respecte ou nous écoute quand on lève le ton. Juste de même...
1. Un texte de Jean-François Lisée, de L'Actualité, sur les gaz de schiste. Contrairement aux articles qui sont publiés partout, il n'est pas question, ici, de l'impact environnemental de son exploitation, mais bien du côté 'exploiteur' de ceux qui vont venir le cueillir - et du rôle de 'donateur' que le Québec va y jouer. Il y cite Charles Côté, de La Presse, de son article de samedi dernier:
En 2009, les sociétés pétrolières et gazières ont versé 893 millions au Trésor de la Colombie-Britannique pour obtenir le droit d’y faire de la prospection. En 2008, elles ont versé 2,7 milliards. [Dont 1,5 pour le seul gaz de schiste.]
2. Le Devoir qui ressasse la vieille nouvelle comme quoi Pepsi embouteille son eau Aquafina dans les robinets de Montréal, et nous les re-vend à des prix oscillant entre $3 et $6 le litre, alors qu'elle paie 10 cents... par 1000 litres pour utiliser l'eau. Pas pire marge de profit.En comparaison, en 2008-2009 et en 2009-2010, au Québec, les permis d’exploration pétrolière et gazière ont rapporté en tout 3,5 millions depuis deux ans.
Parce qu'au Québec, on donne nos ressources à qui veut les prendre. Sauf s'il vient d'ici. Et sauf si la ressource est artistique. J'y reviens bientôt.
C'est drôle, aux États-Unis, Oprah dit aux jeunes femmes que si elles se donnent au premier 'date', les gars ne les respecteront pas et elles seront toujours traitées comme des salopes. Et nous, au Québec, on se fait dévierger nos forêts, nos campagnes, nos lacs, nos aqueducs municipaux, nos gaz souterrains et nos porte-feuilles à tous les jours, sans chialer... et on se demande pourquoi personne ne nous respecte ou nous écoute quand on lève le ton. Juste de même...
jeudi 2 septembre 2010
Bellemare Vs Charest
J'apprécie au plus haut point la guerre médiatique que Marc Bellemare livre à Jean Charest en ce temps mort de politique au Québec. Puisque le PQ dort au gaz (un peu commes les Démocrates aux States) et que L'ADQ prouve qu'elle est morte, les Disgraciés de Charest nous divertissent eux-mêmes.
Ne vous y trompez pas, par contre: s'il y avait élections auourd'hui, les Libéraux gagneraient toujours haut-la-main malgré les innombrables scandales de corruption et le taux d'insatisfaction à son endroit: les anglophones, les anti-séparatisses et les ''amis du Parti'' à eux seuls font le tiers du vote. Il faut ajouter à cela les partisans du PQ qui haïssent Pauline Marois et les gens de droite qui préfèrent voter Libéral que de gaspiller leur vote sur l'ADQ et - paf! on a 50% de l'électorat, drette là, sans même se forcer. Deux ou trois promesses électorales, ''santé, éducation, familles, baisses d'impôts, sécurité'' - et bang! Majorité. Fin de la parenthèse.
Toujours est-il que le seul adversaire de taille pour les Libéraux sont les Anciens Libéraux. Et Marc Bellemare, puisqu'il accuse le gouvernement sans avoir toutes les preuves en mains, doit rendre sa cause publique. Parce qu'on sait tous que c'est comme ça que ça fonctionne en Amérique Du Nord: les amis du Parti et les Grands Donateurs s'achètent le droit de nommer des ministres et, dans ce cas-ci, des juges.
Charest, lui, bien qu'il sait qu'il est dans le tort, appuyé tel qu'il est non seulement par son avocat personnel mais aussi celui du Parti et celui du Gouvernement, sait aussi qu'il risque bien de gagner en cour. C'est pourquoi il poursuit Bellemare pour diffamation, question de se redorer le profil et de recevoir une compensation financière après s'être fait trainer dans la boue.
Mais voici que Bellemare contre-attaque avec une contre-poursuite à son tour - et exige, en plus, que la Cour invalide celle du premier ministre, parce qu'elle a été déposée sous le nom de ''Jean Charest'', qui est le nom d'artiste du premier ministre, dont le nom officiel est John James Charest.
Bien entendu, tout cela est connu depuis longtemps, mais Bellemare se sert de l'opinion publique pour démoniser Charest, le faire non seulement passer pour anglophone mais aussi comme menteur, ou cacheur de vérités.
La semaine dernière, Bellemare avait la faveur du deux-tiers de la population. Je crois bien qu'il va monter ça aux trois-quarts. Bien joué, ancien ministre de la justice.
Ne vous y trompez pas, par contre: s'il y avait élections auourd'hui, les Libéraux gagneraient toujours haut-la-main malgré les innombrables scandales de corruption et le taux d'insatisfaction à son endroit: les anglophones, les anti-séparatisses et les ''amis du Parti'' à eux seuls font le tiers du vote. Il faut ajouter à cela les partisans du PQ qui haïssent Pauline Marois et les gens de droite qui préfèrent voter Libéral que de gaspiller leur vote sur l'ADQ et - paf! on a 50% de l'électorat, drette là, sans même se forcer. Deux ou trois promesses électorales, ''santé, éducation, familles, baisses d'impôts, sécurité'' - et bang! Majorité. Fin de la parenthèse.
Toujours est-il que le seul adversaire de taille pour les Libéraux sont les Anciens Libéraux. Et Marc Bellemare, puisqu'il accuse le gouvernement sans avoir toutes les preuves en mains, doit rendre sa cause publique. Parce qu'on sait tous que c'est comme ça que ça fonctionne en Amérique Du Nord: les amis du Parti et les Grands Donateurs s'achètent le droit de nommer des ministres et, dans ce cas-ci, des juges.
Charest, lui, bien qu'il sait qu'il est dans le tort, appuyé tel qu'il est non seulement par son avocat personnel mais aussi celui du Parti et celui du Gouvernement, sait aussi qu'il risque bien de gagner en cour. C'est pourquoi il poursuit Bellemare pour diffamation, question de se redorer le profil et de recevoir une compensation financière après s'être fait trainer dans la boue.
Mais voici que Bellemare contre-attaque avec une contre-poursuite à son tour - et exige, en plus, que la Cour invalide celle du premier ministre, parce qu'elle a été déposée sous le nom de ''Jean Charest'', qui est le nom d'artiste du premier ministre, dont le nom officiel est John James Charest.
Bien entendu, tout cela est connu depuis longtemps, mais Bellemare se sert de l'opinion publique pour démoniser Charest, le faire non seulement passer pour anglophone mais aussi comme menteur, ou cacheur de vérités.
La semaine dernière, Bellemare avait la faveur du deux-tiers de la population. Je crois bien qu'il va monter ça aux trois-quarts. Bien joué, ancien ministre de la justice.
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mardi 1 juin 2010
Lettre Ouverte À Nathalie Petrowski
Bonjour,
j'ai apprécié votre chronique qui critiquait l'étude de MacLean's sur la culture - surtout l'angle des manifestations artistiques gratuites, même si vous vous êtes surtout arrêtée à celles qui sont financées par nos impôts.
Par contre, il s'en trouve bon nombre d'autres, dont UnPop Montréal, un festival annuel qui se tient depuis 2005 à la fin de l'été et qui dure, bon an mal an, deux semaines, et met en vedette des artistes de la relève qui finissent presque tous par percer ailleurs (de l'édition 2009, d'ailleurs, deux seront aux FrancoFolies cet été, Patrick Pleau et Philémon Chante).
Le tout financé directement du porte-monnaie d'un mécène lui-même auteur-compositeur-interprète de la relève - moi.
Mais je ne m'attendais pas à ce que vous le sachiez - La Presse demeure le seul journal montréalais qui a toujours omis de parler d'UnPop; le JdM, Ici, Voir, 24 Heures, Hour (une page fronticipice en 2006), Mirror (deux pages fronticipices, 2005 et 2009), Métro, The Gazette - tous les autres en ont parlé au moins une fois.
Drôle, quand même.
Au plaisir de vous y voir, cet automne...
Sébastian Hell
j'ai apprécié votre chronique qui critiquait l'étude de MacLean's sur la culture - surtout l'angle des manifestations artistiques gratuites, même si vous vous êtes surtout arrêtée à celles qui sont financées par nos impôts.
Par contre, il s'en trouve bon nombre d'autres, dont UnPop Montréal, un festival annuel qui se tient depuis 2005 à la fin de l'été et qui dure, bon an mal an, deux semaines, et met en vedette des artistes de la relève qui finissent presque tous par percer ailleurs (de l'édition 2009, d'ailleurs, deux seront aux FrancoFolies cet été, Patrick Pleau et Philémon Chante).
Le tout financé directement du porte-monnaie d'un mécène lui-même auteur-compositeur-interprète de la relève - moi.
Mais je ne m'attendais pas à ce que vous le sachiez - La Presse demeure le seul journal montréalais qui a toujours omis de parler d'UnPop; le JdM, Ici, Voir, 24 Heures, Hour (une page fronticipice en 2006), Mirror (deux pages fronticipices, 2005 et 2009), Métro, The Gazette - tous les autres en ont parlé au moins une fois.
Drôle, quand même.
Au plaisir de vous y voir, cet automne...
Sébastian Hell
jeudi 13 mai 2010
Ça Va Faires Les Crisses De Niaiseries
Ok, tabarnak, ça va faire.
Il y a une dizaine de jours, le vénérable Pierre Rinfret, un nom qui sonne à mes oreilles les mots/compagnies ''CKAC et Journal De Montréal'' a déclaré, à l'émission sportive de V, L'Attaque À Cinq, que ceux qui avaient prédit une victoire du Canadien (de Montréal) contre les Capitals de Washington ne connaissaient rien au hockey.
Évidemment, j'étais outré. J'allais écrire une entrée de blogue l'envoyant promener et démontrant le pourquoi et le comment de ma propre déclaration selon laquelle le CH allait gagner (en 6, j'étais off d'une partie) - et pourquoi et comment je connaissais plus le hockey moderne que lui, vu que dans les 19 dernières années, j'ai vu plus de 3000 matchs de la LNH, mais aussi avec des statistiques à l'appui (genre que dans les 25 dernières années, le gagnant du trophée des Présidents s'est rendu en finale de la Coupe Stanley seulement 5 fois, donc que c'était rare, même si, à chaque année, les experts prédisaient la finale au premier de la saison régulière, en épais; c'est aussi pourquoi j'avais choisi les Capitals pour finir premiers en saison mais les Flyers pour se rendre jusqu'en finale, dans l'Est, même si je les voyais 5e au classement de la conférence, encore, off d'une seule place).
Mais, la vie étant La Vie, j'avais d'autres chats à fouetter. Comme dirait Dédé Fortin, ''l'amour, la mort, pis toute''.
Mais ce soir, pour la troisième fois, Jean Perron ressort, à la même émission, le même pronostic. Hey, Champion, ça va faire, me faire traiter de cave.
Surtout que Perron a la fâcheuse habitude de croire que parce qu'il a dirigé dans la LNH à une toute autre époque et a gagné une Coupe inattendue donnée par Patrick Roy pratiquement seul, malgré une équipe qui comptait en ses rangs des futurs membres du Temple de la Renommée tels Bob Gainey, Larry Robinson, Roy, Guy Carbonneau et Claude Lemieux. Ça se peut, que je n'aille pas joué dans la grande ligue, oui, mais j'ai joué jusqu'au niveau junior avec 10 gars qui se sont rendus dans la LNH, en allant au secondaire avec 4 autres qui s'y sont rendus, et je regarde, mange et analyse du hockey de 3 continents, 7 ligues et 4 réseaux nord-américains depuis plusieurs années. Ça se peut-tu qu'en regardant coacher Scotty Bowman, Jacques Lemaire et Viacheslav Bykov, on en apprenne plus sur le hockey qu'en étant Christian Laflamme qui a quand même joué dans la LNH, mais pour la pire équipe que le CH ait mis sur la glace?
Sans compter que pendant 5 étés consécutifs, je suis allé donner des cliniques sur l'art de garder les buts dans des écoles de hockey avec des pros de la LNH à mes côtés...
Anyway, le but n'est pas de me vanter, ni de démontrer que j'ai la science infuse, mais bien de montrer à quel point ces prétendus ''experts'' se voient plus haut que leurs téléspectateurs et auditeurs. Le pire, c'est que plus souvent qu'autrement, ces vantards et morons-là ont des émissions à la télé et la radio, c'est malade. Pour vrai, à part Bob McKenzie, René Pothier et, mettons, Tony Marinaro pour ses plugs de la mort, on parle de vétérans du métier, blasés, qui quittent le Centre Bell après deux périodes et écoutent la fin de la game distraitement dans leur char (soit à CKAC ou à la super-partisane CJAD) en s'en allant chez eux, en parlant sur leur cellulaire avec leur femme pour savoir s'il reste du lait dans le frigo. Et qu'en plus, la moitié de ces sbires (allo, Jean-Charles) ont eu leur job au JdM à une époque où écrire sans faute d'orthographe mais avec une syntaxe de 5e année (primaire) était considéré comme un accomplissement magistral et valait un emploi de journaliste.
Je sais que je vais en faire chier plus d'un avec cette entrée, et probablement même que mon oncle qui anime l'émission du amtin à CKAC en fera partie, mais j'ai été élevé par le fils d'un chef de section au Montréal-Matin qui hébergeait des joueurs du CH dans les années 50, 60 et 70; j'ai été élevé à entendre que Maurice Richard a failli être échangé ou même congédié mais que sa détermination plus que son talent l'ont mené à la gloire.
En fait, même en deuxième ronde, on a tenté, à la tivi et à la radio (sauf mon oncle et Gabriel Grégoire, qui sévissent à la même émission), de me faire la morale en me poussant ces mêmes leçons: Pittsburgh va gagner parce que Crosby, contrairement à Ovechkin, a du coeur, de la détermination, c'est un vrai leader.
Constat final: Ovechkin: 5 buts, 5 passes, 10 points, 60 tirs au but en 7 matchs contre le Canadien; Crosby: 1 but, 3 passes, 4 points, moins impliqué et spectaculaire que son coéquipier Malkin - et des dizaines d'exemples de problèmes de comportement, de braillard à mauvais perdant, vraiment pas des qualités de leader, de capitaine. C'est qui, le chokeur, maintenant?
Et l'important, l'essentiel?
Ce n'est pas qu'un joueur hausse son jeu d'un cran, c'est qu'une équipe le fasse, contre l'adversité.
Crosby a été menotté par le moins élégant patineur de la ligue (Hall Gill) et une verte recrue (P.K. Subban). Dan Bylsma n'a pas voulu tenter de contrer le meilleur franc-tireur des séries (Michael Cammalleri) de la même façon, en se disant que ''dans un café, la crème remonte toujours à la surface'', une déclaration toute-Pittsburghienne: le dernier à l'avoir fait, c'est Jaromir Jagr, en séries contre les Islanders, en 1993. Les Islanders ont gagné et se sont rendus en finale de conférence, qu'ils ont perdue, aux mains... du Canadien.
Se rappeller ça, c'est connaître son hockey. Demandez à votre confrère Marc De Foy, il vous dira la date exacte de la déclaration de Jagr. Et de Bylsma. Il pourrait même vous en sortir une similaire d'Alex Delvecchio, si ça se trouve.
Et connaître son hockey, ça veut dire savoir quand ne pas parier contre un gardien 'hot' comme Jaroslav Halak; si vous ne savez pas qui il est, j'en parle ici et ici sur mon blogue sportif, les grands. En séries, ça prend un gars dans le filet qui n'a pas peur de se mesurer à des adultes, pas un gars qui a gagné le championnat mondial junior à 19 ans, deux ans plus vieux que ses adversaires. D'ailleurs, pour une comparaison pas trop flatteuse de Carey Price et Jamie Storr, qui a accompli beaucoup plus que Price dans sa carrière, un petit coup d'oeuil rapide ici vaut la peine.
Tout ça pour dire ceci: le Canadien n'a joué avec un alignement complet que 5 fois dans l'année; les joueurs qui ont manqué la majeure partie de la saison, les vrais, les leaders du club, ne sont pas fatigués; avec nos gars des mineures et de 3re trio, on a réussi à faire les séries; notre gardien est en confiance; et bien que le CH aime perdre contre les Thrashers, les Islanders, les Hurricanes et les Leafs, ces clubs n'ont pa fait les séries. Les Capitals, eux, oui. Et nous sommes allés les battre chez eux alors que vous ne donniez pas cher de leur peau. Nous avons aussi toujours donné du fil à retordre aux Pens (encore une fois, sans nos meilleurs éléments), comme aux Sharks.
Ce n'est pas sorcier, ce sont des faits. Ils sont là, à la portée de tous.
Le hockey se joue sur la glace, messieurs, pas sur du papier. Ça donne des Coupes à la Caroline et à Tampa, en fin de compte, et ça donne des Sharks qui se font habituellement éliminer rapidement. Ça donne des Canucks en vacances et des Flyers (l'attaque la mieux équilibrée de la ligue et le joueur le plus salaud à la défense) qui tentent de faire l'impossible. Et c'est tout prévisible, c'est drette-là dans vos faces. D'ailleurs, j'avais prédit les Flyers en 7 contre les Bruins - j'ai hâte à demain.
Il y a une dizaine de jours, le vénérable Pierre Rinfret, un nom qui sonne à mes oreilles les mots/compagnies ''CKAC et Journal De Montréal'' a déclaré, à l'émission sportive de V, L'Attaque À Cinq, que ceux qui avaient prédit une victoire du Canadien (de Montréal) contre les Capitals de Washington ne connaissaient rien au hockey.
Évidemment, j'étais outré. J'allais écrire une entrée de blogue l'envoyant promener et démontrant le pourquoi et le comment de ma propre déclaration selon laquelle le CH allait gagner (en 6, j'étais off d'une partie) - et pourquoi et comment je connaissais plus le hockey moderne que lui, vu que dans les 19 dernières années, j'ai vu plus de 3000 matchs de la LNH, mais aussi avec des statistiques à l'appui (genre que dans les 25 dernières années, le gagnant du trophée des Présidents s'est rendu en finale de la Coupe Stanley seulement 5 fois, donc que c'était rare, même si, à chaque année, les experts prédisaient la finale au premier de la saison régulière, en épais; c'est aussi pourquoi j'avais choisi les Capitals pour finir premiers en saison mais les Flyers pour se rendre jusqu'en finale, dans l'Est, même si je les voyais 5e au classement de la conférence, encore, off d'une seule place).
Mais, la vie étant La Vie, j'avais d'autres chats à fouetter. Comme dirait Dédé Fortin, ''l'amour, la mort, pis toute''.
Mais ce soir, pour la troisième fois, Jean Perron ressort, à la même émission, le même pronostic. Hey, Champion, ça va faire, me faire traiter de cave.
Surtout que Perron a la fâcheuse habitude de croire que parce qu'il a dirigé dans la LNH à une toute autre époque et a gagné une Coupe inattendue donnée par Patrick Roy pratiquement seul, malgré une équipe qui comptait en ses rangs des futurs membres du Temple de la Renommée tels Bob Gainey, Larry Robinson, Roy, Guy Carbonneau et Claude Lemieux. Ça se peut, que je n'aille pas joué dans la grande ligue, oui, mais j'ai joué jusqu'au niveau junior avec 10 gars qui se sont rendus dans la LNH, en allant au secondaire avec 4 autres qui s'y sont rendus, et je regarde, mange et analyse du hockey de 3 continents, 7 ligues et 4 réseaux nord-américains depuis plusieurs années. Ça se peut-tu qu'en regardant coacher Scotty Bowman, Jacques Lemaire et Viacheslav Bykov, on en apprenne plus sur le hockey qu'en étant Christian Laflamme qui a quand même joué dans la LNH, mais pour la pire équipe que le CH ait mis sur la glace?
Sans compter que pendant 5 étés consécutifs, je suis allé donner des cliniques sur l'art de garder les buts dans des écoles de hockey avec des pros de la LNH à mes côtés...
Anyway, le but n'est pas de me vanter, ni de démontrer que j'ai la science infuse, mais bien de montrer à quel point ces prétendus ''experts'' se voient plus haut que leurs téléspectateurs et auditeurs. Le pire, c'est que plus souvent qu'autrement, ces vantards et morons-là ont des émissions à la télé et la radio, c'est malade. Pour vrai, à part Bob McKenzie, René Pothier et, mettons, Tony Marinaro pour ses plugs de la mort, on parle de vétérans du métier, blasés, qui quittent le Centre Bell après deux périodes et écoutent la fin de la game distraitement dans leur char (soit à CKAC ou à la super-partisane CJAD) en s'en allant chez eux, en parlant sur leur cellulaire avec leur femme pour savoir s'il reste du lait dans le frigo. Et qu'en plus, la moitié de ces sbires (allo, Jean-Charles) ont eu leur job au JdM à une époque où écrire sans faute d'orthographe mais avec une syntaxe de 5e année (primaire) était considéré comme un accomplissement magistral et valait un emploi de journaliste.
Je sais que je vais en faire chier plus d'un avec cette entrée, et probablement même que mon oncle qui anime l'émission du amtin à CKAC en fera partie, mais j'ai été élevé par le fils d'un chef de section au Montréal-Matin qui hébergeait des joueurs du CH dans les années 50, 60 et 70; j'ai été élevé à entendre que Maurice Richard a failli être échangé ou même congédié mais que sa détermination plus que son talent l'ont mené à la gloire.
En fait, même en deuxième ronde, on a tenté, à la tivi et à la radio (sauf mon oncle et Gabriel Grégoire, qui sévissent à la même émission), de me faire la morale en me poussant ces mêmes leçons: Pittsburgh va gagner parce que Crosby, contrairement à Ovechkin, a du coeur, de la détermination, c'est un vrai leader.
Constat final: Ovechkin: 5 buts, 5 passes, 10 points, 60 tirs au but en 7 matchs contre le Canadien; Crosby: 1 but, 3 passes, 4 points, moins impliqué et spectaculaire que son coéquipier Malkin - et des dizaines d'exemples de problèmes de comportement, de braillard à mauvais perdant, vraiment pas des qualités de leader, de capitaine. C'est qui, le chokeur, maintenant?
Et l'important, l'essentiel?
Ce n'est pas qu'un joueur hausse son jeu d'un cran, c'est qu'une équipe le fasse, contre l'adversité.
Crosby a été menotté par le moins élégant patineur de la ligue (Hall Gill) et une verte recrue (P.K. Subban). Dan Bylsma n'a pas voulu tenter de contrer le meilleur franc-tireur des séries (Michael Cammalleri) de la même façon, en se disant que ''dans un café, la crème remonte toujours à la surface'', une déclaration toute-Pittsburghienne: le dernier à l'avoir fait, c'est Jaromir Jagr, en séries contre les Islanders, en 1993. Les Islanders ont gagné et se sont rendus en finale de conférence, qu'ils ont perdue, aux mains... du Canadien.
Se rappeller ça, c'est connaître son hockey. Demandez à votre confrère Marc De Foy, il vous dira la date exacte de la déclaration de Jagr. Et de Bylsma. Il pourrait même vous en sortir une similaire d'Alex Delvecchio, si ça se trouve.
Et connaître son hockey, ça veut dire savoir quand ne pas parier contre un gardien 'hot' comme Jaroslav Halak; si vous ne savez pas qui il est, j'en parle ici et ici sur mon blogue sportif, les grands. En séries, ça prend un gars dans le filet qui n'a pas peur de se mesurer à des adultes, pas un gars qui a gagné le championnat mondial junior à 19 ans, deux ans plus vieux que ses adversaires. D'ailleurs, pour une comparaison pas trop flatteuse de Carey Price et Jamie Storr, qui a accompli beaucoup plus que Price dans sa carrière, un petit coup d'oeuil rapide ici vaut la peine.
Tout ça pour dire ceci: le Canadien n'a joué avec un alignement complet que 5 fois dans l'année; les joueurs qui ont manqué la majeure partie de la saison, les vrais, les leaders du club, ne sont pas fatigués; avec nos gars des mineures et de 3re trio, on a réussi à faire les séries; notre gardien est en confiance; et bien que le CH aime perdre contre les Thrashers, les Islanders, les Hurricanes et les Leafs, ces clubs n'ont pa fait les séries. Les Capitals, eux, oui. Et nous sommes allés les battre chez eux alors que vous ne donniez pas cher de leur peau. Nous avons aussi toujours donné du fil à retordre aux Pens (encore une fois, sans nos meilleurs éléments), comme aux Sharks.
Ce n'est pas sorcier, ce sont des faits. Ils sont là, à la portée de tous.
Le hockey se joue sur la glace, messieurs, pas sur du papier. Ça donne des Coupes à la Caroline et à Tampa, en fin de compte, et ça donne des Sharks qui se font habituellement éliminer rapidement. Ça donne des Canucks en vacances et des Flyers (l'attaque la mieux équilibrée de la ligue et le joueur le plus salaud à la défense) qui tentent de faire l'impossible. Et c'est tout prévisible, c'est drette-là dans vos faces. D'ailleurs, j'avais prédit les Flyers en 7 contre les Bruins - j'ai hâte à demain.
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mercredi 28 avril 2010
Pas Debout, Ni Assis, Ni À Genoux, Ni Prosterné...
Bon, j'allais enfin publier, 24 heures trop tard, sur mon blogue francophone principal, ma Lettre Ouverte À Pierre Rinfret, ma réplique à ses commentaires épais d'avant-hier soir à l'Attaque À 5.
Mais voilà qu'un éditorial de La Presse met le doigt sur un beau bobo que je ne pouvais ignorer: Washinton prend de plus en plus de place dans la politique canadienne.
Oui, l'éditorialiste fait preuve de démagogie pour arriver à sa fin, à son point, mais quand même, le message passe - et passe bien.
Avec des Conservateurs au pouvoir à Ottawa qui sont moins-que-minoritaires mais qui gèrent le pays comme des rois fils-de-Dieu, le Canada, ce Beau Grand Pays, le ''plusse meilleur au monde'' n'est pas debout, ni assis, ni a genoux ou prosterné, mais bien tout nu et à quatre pattes devant les américains.
Une méchante chance qu'ils n'ont plus un cowboy au pouvoir, eux, qui ne demande qu'à nous rider...
Mais voilà qu'un éditorial de La Presse met le doigt sur un beau bobo que je ne pouvais ignorer: Washinton prend de plus en plus de place dans la politique canadienne.
Oui, l'éditorialiste fait preuve de démagogie pour arriver à sa fin, à son point, mais quand même, le message passe - et passe bien.
Avec des Conservateurs au pouvoir à Ottawa qui sont moins-que-minoritaires mais qui gèrent le pays comme des rois fils-de-Dieu, le Canada, ce Beau Grand Pays, le ''plusse meilleur au monde'' n'est pas debout, ni assis, ni a genoux ou prosterné, mais bien tout nu et à quatre pattes devant les américains.
Une méchante chance qu'ils n'ont plus un cowboy au pouvoir, eux, qui ne demande qu'à nous rider...
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mercredi 14 avril 2010
Ghislain Poirier À La Rescousse De La Culture
Depuis le temps que j'en parle aussi - 2005 dans la vraie vie, 2008 en blogues, 2009 en blogues, presque 2010 en blogues - voilà que les médias s'intéressent enfin au problème croissant de la Culture Indépendante qui se meurt dans notre belle ville qui, elle, continue de se vanter sur toutes les plate-formes internationales qu'elle trouve, du Grand Prix aux Sommets Économiques aux manifestations artistiques - tout en donnant des amendes aux artistes qui osent afficher leurs spectacles en public, en fermant par dizaines les petites et moyennes salles de spectacles, surtout celles qui ne sont pas affiliées à Spectra, qui semble être le Propriétaire et Gérant de la Culture-Québécoise-Qui-N'Est-Pas-Angélilienne.
Et si ça a pris Ghislain Poirier pour que ça sorte, soit. C'est un crisse de bon gars, et tout un DJ; son nom a une portée qui, je l'espère, finira par atteindre la bonne oreille au pouvoir - quoiqu'aujourd'hui, dans les bureaux du maire, on disait ne pas connaître Poirier. Faut quand même être ignorant de ce qui se passe dans sa propre ville... faut croire qu'un abonné de l'OSM (pour bien parraître en donnant ses tickets à ses voisins ou ''donateurs spéciaux'') qui va au musée juste quand il y a une occasion de se faire de la presse n'ira pas dans des soirées ''Bounce Le Gros'' qui attirent 2000 personnes au Métropolis...
Bande de caves.
Et si ça a pris Ghislain Poirier pour que ça sorte, soit. C'est un crisse de bon gars, et tout un DJ; son nom a une portée qui, je l'espère, finira par atteindre la bonne oreille au pouvoir - quoiqu'aujourd'hui, dans les bureaux du maire, on disait ne pas connaître Poirier. Faut quand même être ignorant de ce qui se passe dans sa propre ville... faut croire qu'un abonné de l'OSM (pour bien parraître en donnant ses tickets à ses voisins ou ''donateurs spéciaux'') qui va au musée juste quand il y a une occasion de se faire de la presse n'ira pas dans des soirées ''Bounce Le Gros'' qui attirent 2000 personnes au Métropolis...
Bande de caves.
jeudi 8 avril 2010
Pierre Curzi Se Réveille
Tiens, Pierre Curzi vient de se rendre compte, après une vaste étude, que le fait Montréalais devient de plus en plus anglophone... ça doit faire un méchant bout de temps qu'il n'est plus en ville, parce qu'on le ressent partout, à tout bout de champ.
Que ce soit le rayonnement international de notre culture (Céline Dion en anglais partout dans le monde, Arcade Fire, Wolf Parade) ou le ''fait Facebook'' qui apprend mieux l'anglais à nos jeunes que même nos écoles peuvent le faire, en passant par la chute du mouvement indépendantiste et la montée de l'américanisation (surtout par la culture hip hop auprès de nos jeunes), le fait français recule, et le fait anglais fait des gains, en soi.
Ajoutons à cela le fait que le succès engendre le succès: le fait qu'Arcade Fire ait marché autant a attiré des jeunes anglo-canadiens à emménager dans notre belle ville pour y tenter leur chance aussi; les succès répétés en informatique ont fait qu'EA (Electronic Arts) et Google ont implanté des bureaux en ville et Apple s'y est ouvert un magasin - toutes des compagnies dont les exigences internationales sont en anglais; l'énorme expansion de l'université Concordia, une école anglophone, qui attire de plus en plus les étudiants étrangers (surtout asiatiques), qui viennent de pays où, dorénavant, l'anglais est la langue seconde et le français n'est qu'un détail (alors qu'historiquement, le françias y avait une place prépondérante).
Ça donne des gains importants d'un côté, et une absence de vouloir de l'autre.
Et le PQ est le plus à blâmer dans tout ça, parce que depuis l'échec référendaire de 1995, au lieu d'amener tout le monde dans la même direction, ils ont tenté de diviser pour conquérir, en semblant oublier que notre force était d'être rassembleur.
En mettant de côté ''les ethnies'', ils ont fait reculer 25 ans de progrès linguistique et les ont fait vouloir se rallier à ''la minorité abusée'' anglophone. Et chaque fois que Pauline Marois s'ouvre la trappe, la haine envers le fait français augmente, de ce côté-là.
Ça donne deux décénnies de Jean Charest, un parti Libéral provincial qui a l'air rassembleur même s'il élimine peu à peu tous les avancements de société des 50 dernières années et augmente les frais des moins biens nantis tout en gardant leurs amis crosseurs à l'abri des regards - et dans les abris fiscaux.
Vraiment, bravo. Et: Fuck You.
Que ce soit le rayonnement international de notre culture (Céline Dion en anglais partout dans le monde, Arcade Fire, Wolf Parade) ou le ''fait Facebook'' qui apprend mieux l'anglais à nos jeunes que même nos écoles peuvent le faire, en passant par la chute du mouvement indépendantiste et la montée de l'américanisation (surtout par la culture hip hop auprès de nos jeunes), le fait français recule, et le fait anglais fait des gains, en soi.
Ajoutons à cela le fait que le succès engendre le succès: le fait qu'Arcade Fire ait marché autant a attiré des jeunes anglo-canadiens à emménager dans notre belle ville pour y tenter leur chance aussi; les succès répétés en informatique ont fait qu'EA (Electronic Arts) et Google ont implanté des bureaux en ville et Apple s'y est ouvert un magasin - toutes des compagnies dont les exigences internationales sont en anglais; l'énorme expansion de l'université Concordia, une école anglophone, qui attire de plus en plus les étudiants étrangers (surtout asiatiques), qui viennent de pays où, dorénavant, l'anglais est la langue seconde et le français n'est qu'un détail (alors qu'historiquement, le françias y avait une place prépondérante).
Ça donne des gains importants d'un côté, et une absence de vouloir de l'autre.
Et le PQ est le plus à blâmer dans tout ça, parce que depuis l'échec référendaire de 1995, au lieu d'amener tout le monde dans la même direction, ils ont tenté de diviser pour conquérir, en semblant oublier que notre force était d'être rassembleur.
En mettant de côté ''les ethnies'', ils ont fait reculer 25 ans de progrès linguistique et les ont fait vouloir se rallier à ''la minorité abusée'' anglophone. Et chaque fois que Pauline Marois s'ouvre la trappe, la haine envers le fait français augmente, de ce côté-là.
Ça donne deux décénnies de Jean Charest, un parti Libéral provincial qui a l'air rassembleur même s'il élimine peu à peu tous les avancements de société des 50 dernières années et augmente les frais des moins biens nantis tout en gardant leurs amis crosseurs à l'abri des regards - et dans les abris fiscaux.
Vraiment, bravo. Et: Fuck You.
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lundi 5 avril 2010
Murphy Peut Bien Aller Se Rhabiller
Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas été malade de l'hiver: pas de grippe, de rhume, ni même une indigestion. Et sans vaccin, s'il-vous-plaît.
Il est donc normal que samedi, alors qu'il faisait un beau 25 degrés à l'extérieur, vêtu d'un jeans, de souliers, d'un t-shirt, un kangourou et une casquette, j'attrape un rhume - parce qu'en avril, il ne faut pas se découvrir d'un fil, comme le dit le vieux dicton du 16e siècle.
Parce que malgré 600 ans d'évolution, dans les faits, je ne suis pas mieux qu'un paysan français qui ne se lavait pas et jetait ses excréments par la fenêtre.
Fait chier.
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